Hier au stade 20 mille places lors de la journée de la réconciliation de son parti l’UNDP, le candidat à la présidentielle de juin 2014, Michel Amine a demandé fermement aux autorités de la transition de rétablir au plus vite les Forces Armées Centrafricaines. Avant d’aborder le sujet des FACA, AM a repris le mot d’ordre du maire du premier arrondissement où se déroulait cet évènement et celui des différents membres de son parti, qui ont à l’unanimité placé cette rencontre sous le signe du pardon et de la paix. «Je vous demande de faire la paix en pardonnant nos ennemis. Notre sang a trop coulé, laissez tout à Dieu pour faire en sorte que notre pays aille en paix » dixit Michel Amine.
Convaincu qu’en l’absence d’une paix véritable et durable, aucun pays ne peut avancer ni se développer sans son armée, le président de l’UNDP n’a pas mâché ses mots à l’endroit des autorités centrafricaines de ces dernières décennies et surtout aux dirigeants de la transition post-Bozizé : «Arrêtons de prôner la division et la haine inter ethnique pour empêcher le retour de notre armée. Je rappelle aux autorités que c’est une insulte de dire que nos militaires appartiennent majoritairement à une même région ou a une ethnie. Ils demeurent centrafricains malgré tout, et la seule solution est de faire un complément d’effectif en fonction des régions ou ethnies qui sont mal représentés au sein de cette corporation» a déclaré en langue nationale le président Michel Amine.
Notons que la réconciliation était dans tous les esprits. Elle s’était matérialisée par un méga concert qui a vu défiler presque tous les orchestres de Bangui. Ainsi le Formidable Musiki, le Canon Star, Sapéké musica, Dandara, Tropical Fiesta… ont impressionné la foule. Le passage éclair de l’incontournable chanteur vedette Ngoutiwa sur le podium avec sa chanson Chimène a fait oublier les souffrances pour quelques heures aux nombreux spectateurs du stade 20 mille places. Ces derniers ont envahi l’aire du jeu et ont scandé le nom d’Amine en signe de reconnaissance et de remerciement, car depuis le début de la crise le ministère de la culture n’a jamais associé les musiciens et les poètes centrafricains à la recherche d’une paix véritable dans ce pays.
Dans une ambiance bon enfant, les musiciens et rappeurs centrafricains ont chanté pour la paix, le pardon et ont dénoncé les comportements des fouteurs de troubles qui ne sont autres que les ex dirigeants de ce pays. Les principaux thèmes des chansons de ces brillants artistes étaient la richesse du sous sol centrafricain, le renouveau, la lutte contre les dinosaures de la politique, l’éveil des consciences, la souffrance collective, le déni de patriotisme…
En un mot, les musiciens centrafricains à force être victimes des remous sociaux à répétition, ont commencé à libérer leur parole. Même s’ils ne sont pas encore arrivés au niveau de leurs homologues musiciens ivoiriens Alpha Blondy et Tiken Dja Fakoli qui ont largement contribué à la libération de la parole dans leur pays, ils sont en tout cas sur la bonne voie. Notons que les musiciens centrafricains ont séjourné dernièrement à Douala au Cameroun grâce à l’aide du président de l’UNDP Amine pour qui la culture et les loisirs sont des vecteurs de l’émancipation de la jeunesse et de la valorisation d’un pays.
Autre élément à apporter à ce riche dossier la valorisation par le candidat à la présidentielle des danses traditionnelles centrafricaines, la musique et la culture centrafricaine. Michel Amine a fait un don de plusieurs millions de FCFA aux dix groupes de danse traditionnelle et aux vingt cinq orchestres qui ont contribué à la réussite de cette journée de la réconciliation au stade 20mille places.
Un match de football a clôturé la journée sur la victoire de 1à 0 de l’équipe A habillée en vert blanc sur l’équipe B vêtue de rouge et blanc. Les deux ont empoché respectivement 3 millions pour la gagnante et 1500000 pour la perdante.
Wilfried Maurice SEBIRO