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L’idée de la création d’un symbole fort de l’unité et de la république.
Publié le samedi 4 avril 2015  |  Centrafrique Libre
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Le parti USD-COMODES continue de se poser cette question décisoire à propos de la dialectique de savoir si sommes-nous des oubanguiens ou des centrafricains et il s’obstine au point d’en être têtu. Certes, ce n’est pas en changeant de nom à notre pays qu’on résoudra les pires réalités de notre vie; et ce n’est pas,non plus,en gardant le statu quo qu’on arrivera à faire bouger les choses figées. Se recentrer sur notre real histoire nous semble important. La nature n’aime pas le vide comme l’histoire elle non plus n’aime pas le vide. L’OUBANGUI-CHARI est notre territoire, viable, facile à défendre. C’est la géométrie minimale que la géométrie maximale de la RCA. La RCA n’est pas un État unitaire, elle est inachevée, non viable et donc morte.

Par exemple la HAUTE VOLTA hier, le BURKINA-FASO aujourd’hui. La RCA aujourd’hui et l’OUBANGUI-CHARI demain sont une réalité historique sociale et loin de toute polémique. BOGANDA par contre, sans contestation aucune,a réussi à rassembler les tribus que nous sommes sur un vaste territoire de 623 982 km2 sous ce slogan magique : zo ayéké zo, un slogan qui appelle à la fois à l’unité et à la solidarité et par extension à l’humanité toute entière.

L’histoire nous dit que nous sommes une pléiade de tribus qui par le jeu de migrations, se sont brassées pour devenir un peuple presque homogène, ayant une langue unique le sango. Ce brassage à vrai dire n’est pas fini, il va falloir qu’on arrive à le finir ; le processus sera long ; mais il faut qu’on y arrive à dépasser les clivages ethniques et religieux et que progressivement nous arrivions à établir un peuplement homogène tant sur le plan politique, culturel et social.

OUBANGUI-CHARI est le nom du territoire sur lequel vivaient nos ancêtres et c’est ce territoire là que Boganda a identifié. Mais la RCA est une vision du Leader ; il voulait réunir un ensemble de territoires plus vaste pour construire un grand destin en commun mais peine perdue. Boganda disait ceci à l’époque pour justifier son choix politique: « l’occasion est unique, la sagesse nous recommande de la saisir pour bâtir aujourd’hui une vaste république centrafricaine, grande comme l’Europe tout entière et pouvant prendre son indépendance dans l’association des peuples libres… »

De la pertinence de cette déclaration,la RCA n’est pas ce territoire qui fait 623 982 Km2, la RCA n’est pas ce pays qui nous abrite. La RCA est un projet de territoire à bâtir.Cette RCA serait semblable à ce que représente l’Europe aujourd’hui; un assemblage de petits États qui se gouvernent séparément en démocraties, elle n’est pas un tout unique, une existence complète unique, handicapée par les différentes réalités socio-politiques à chaque État même si on considère que la langue n’est pas un handicap.

L’Europe sur le plan constitutionnel n’est pas un État unitaire, avec un puissant exécutif qui ne pourra être puissant qu’en étant unitaire.



L’idée de construire un territoire (RCA) plus vaste que l’Europe serait une illusion aujourd’hui surtout que le territoire qui a germé l’idée n’a plus la capacité de jouer le leadership depuis la disparition de Boganda et il y a en plus une réalité tangible des frontières galvanisée par le nationalisme local à chaque pays.Et pourtant l’idée de Boganda à son époque était sans égale. C’est le blocage intellectuel de ses compères de l’époque, l’association manquait.Un chromosome en trop. On se rend compte que la puissance aujourd’hui, c’est d’aller vers ce grand ensemble dit d’Etat-Nation politique comme ce que représente les USA.



DACKO était chargé de consulter le consortium pour ce grand projet idéaliste mais le projet de construire ce vaste territoire a échoué sur la colline de Bas-Oubangui. Il nous faut le reconnaître, nous ne pouvons plus continuer de se réclamer d’un pays qui n’a jamais existé ni construit ni circonscrit. Proclamons donc ensemble la République de l’Oubangui-Chariet lui donner tout le sens d’un État né au 21è siècle, siècle de lumière.



L’idée de création d’un symbole fort de l’État et de l’unité de la république, c’est comme chez les Romains, quand Romulus s’occupa de bâtir la ville de Rome ;pour créer l’unité de la république par un symbole fort, nous demanderons aux maires de toutes les communes de notre pays d’apporter une MOTTE DE TERRE d’où ils sont.



Nous allons faire creuser un fossé à Bangui. Dans ce fossé seront déposées toutes les mottes de terre apportées et après quoi on mélangera le tout ensemble. L’État bâtira sur ce fossé un monument géant ou une vaste place appelée : PLACE DE L’UNITÉ ET DE LA RÉPUBLIQUE.



Tout comme la statue de la Liberté représente pour les américains, cette place représentera pour nous « l’association d’un peuple uni, homogène et libre ». Cette place sera sacrée. Elle sera également le symbole de l’Etat-politique, c’est-à-dire la volonté de construire un État, de bâtir un destin en commun, un dessein, projeté sur l’avenir.

Robert ENZA, Entrepreneur politique
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