L’Autorité Nationale des Elections (ANE) a besoin des moyens et c’est au gouvernement de commencer à mettre ces moyens-là à la disposition de cette institution afin de stimuler les bailleurs
Joseph Bendounga, président du Mouvement Démocratique pour la Révolution et l’Evolution de Centrafrique s’est dit touché par les difficultés que rencontre l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Il a appelé à la tenue d’une large concertation pour discuter des problèmes de cette institution. Ces déclarations ont été faites au sortir d’une audience que le président de l’ANE lui a accordée ce mercredi. «Nous avons fait le tour des problèmes que rencontre l’ANE afin d’avoir une idée claire sur ce qui se fait par rapport aux élections qui constituent la première attente actuelle du peuple centrafricain», c’est en ces termes que Joseph Bendouga a résumé la rencontre qu’il a eue avec le président de l’ANE.
Le président du MDREC s’est dit touché par les difficultés que connait cette institution. «C’est l’ANE et elle seule qui est censée organiser les élections afin de doter la République Centrafricaine d’un régime légitime. Mais nous constatons que cet organe n’a pas eu les moyens de ses actions. Le gouvernement a une fois de plus failli sur ce point».
Pour le MDREC, il faut une mobilisation générale pour sortir cette institution des difficultés actuelles afin de lui donner la possibilité d’organiser des élections transparentes. «Il est temps que tout le monde se mobilise. Que les entités impliquées dans le processus politique en Centrafrique, les partenaires, le gouvernement, la société civile et les partis politiques puissent se retrouver afin de trouver des solutions. L’ANE a besoin des moyens et c’est au gouvernement de commencer à mettre ces moyens-là à la disposition de cette institution afin de stimuler les bailleurs» a souligné le président MDREC.
Selon Joseph Bendouga, il faut faire vite pour que la transition ne puisse s’éterniser. «Il est clair que les difficultés que rencontre l’ANE aujourd’hui vont avoir des répercussions sur la date des élections. Mais, il faut éviter que la transition puisse durer longtemps» a-t-il expliqué. Le lundi dernier, sur les ondes de nos confrères de la Radio France internationale, le président de l’Autorité Nationale des Elections avait déclaré qu’il serait difficile de tenir les élections en février 2015 comme l’avait prévu le calendrier initial inscrit dans la charte constitutionnelle de transition. Le budget d’organisation des élections est de 36 milliards de Fcfa. Seule l’Union Européenne a annoncé sa contribution d’un montant de 13 milliards de Fcfa.