Politique
Centrafrique : des combats entre peulhs armes et antibalaka font des victimes à ngakombo
Publié le mercredi 10 septembre 2014 | Centrafrique Libre
© Autre presse par DR
Les rebelles musulmans de la Séléka |
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Des combats entre des peulhs armés et des Antibalaka ont été signalés dans la soirée du lundi dans la ville de Ngakombo située à 60 km de Bambari. Cette ville est Selon des sources dignes de foi le théâtre de plusieurs affrontements sanglants ces derniers jours. Les peulhs seraient venus de Bambari et appartiendraient au groupe du général Daras basé à Bambari et rival actuel de Joseph Zoundeko, commandant en chef de l’Etat-major de la Séléka. Selon des sources concordantes jointes depuis Bambari, ces combats ont fait une dizaine de morts et une cinquantaine de blessés. Un commandant des Antibalaka de la région de Bambari, contacté par Centrafrique Libre a expliqué que ses hommes qui étaient basés dans cette ville auraient été attaqués par le groupe de peulhs armés mandatés par leur chef « c’est une mission planifiée depuis Bambari ici.
Les éléments que nous avons basés dans la ville, ont été attaqués par ces peulhs armés jusqu’aux dents sans aucune raison quelconque. Depuis la signature de l’accord de cessation des hostilités, nous avons sensibilisé les éléments sur l’interdiction de de faire usage de force. Mais à notre grande surprise, ils ont été attaqués par ces hommes armés. Je peux vous dire que nous n’avons pas enregistré de morts. On m’a parlé de quelques blessés et je leur ai demandé de se retirer avant qu’une décision soit prise par rapport à cette situation » dixit un commandant des Antibalaka présent sur le terrain.
Ce chef Antibalaka envisage de reprendre la ville de Ngakombo par tous les moyens : «Pour le moment, la ville est contrôlée par cette bande armée qui s’en prend à la population placée sous notre protection. Nous ne laisserons pas la ville aux mains de ces bandits que personne ne connait. Nous allons nous battre et chercher par tous les moyens pour reprendre cette ville afin de protéger les habitants qui sont en ce moment livrés à leur propre sort ».
Le porte parole du général Daras contacté dans la journée du mardi a nié l’implication de ses hommes dans cette attaque. a expliqué le porte parole « Ce sont des informations non vérifiées. Nous n’avons envoyé personne dans cette ville pour combattre les Antibalaka. Alors ce qui s’est passé là bas, ne nous engage pas du tout. Nous sommes à Bambari pour tirer les choses au clair avant d’envisager d’aller dans d’autres régions. Ce sont des inconnus qui ont agi parce que les Antibalaka sèment la terreur dans la ville de Ngakombo ».
Selon nos informations, les peulhs armés se seraient positionnés dans toute la ville. La population a trouvé refuge sur un site de déplacés qui n’est pas sécurisé par une force internationale. Les forces Sangaris basées à Bambari, n’ont pas souhaité se prononcer sur cette attaque. Selon des sources indépendantes contactées depuis Bambari, le général Daras qui a une base dans ce chef lieu de la Ouaka serait en train d’occuper les villes et villages des environs à la suite des combats qui ont opposé ses hommes et ceux du général Zoundéko.
Selon des sources bien informées, ce sont les hommes de Daras qui contrôlent actuellement le terrain à Bambari et ses proches communes. « Ils arrivent de partout pour occuper villes et villages » a confié une source humanitaire. Ces combats sont signalés deux semaines après des affrontements entre Antibalaka et Séléka dans la ville.
Diane LINGANGUE
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