«Le gouvernement doit disposer d’un cadre de référence, un instrument complet de dialogue et de concertation avec les partenaires techniques et financiers»
Les trente-et-un membres du nouveau gouvernement du premier ministre Mahamat Kamoun ont fixé, lundi, lors d’un séminaire, leurs priorités et examiné les moyens adéquats pour arriver à redresser le pays. Moins d'un mois après sa formation le gouvernement du Premier ministre musulman Mahamat Kamoun passe à l’action. Ses trente-et-un membres ont été en conclave, lundi, à Bangui pour se mettre d’accord sur une feuille de route qui devrait guider leurs actions. « Le gouvernement doit disposer d’un cadre de référence, un instrument complet de dialogue et de concertation avec les partenaires techniques et financiers en vue de mobiliser les financements nécessaires», a indiqué Catherine Samba Panza, dans son discours d’ouverture.
Quant au Premier ministre Mahamat Kamoun, qui a emboîté le pas à la Présidente de la transition, il a défini les objectifs assignés à ce séminaire: « Le Programme d’urgence et de développement durable (PURD), couvrant la période 2014 à 2016, vise à formuler des réponses aux besoins multiples de nos compatriotes pour amorcer le développement post-conflit. » Le premier ministre a, par ailleurs indiqué la nécessité pour les membres du gouvernement d’être outillés, afin de prendre la mesure des défis qui se posent à la RCA, aussi bien au niveau global que sectoriel.« Le séminaire gouvernemental doit permettre à tous les membres du gouvernement de s’approprier ce document de plaidoyer auprès des bailleurs de fonds et de l’intégrer dans leurs plans d’action sectoriels », a-t-il poursuivi.
Au terme de ce séminaire quatre orientations stratégiques du gouvernement ont été arrêtés, à savoir : la restauration de la sécurité, de la paix et le renforcement de la gouvernance de l’Etat de droit ; le renforcement de la protection civile et le rétablissement et la réorganisation de l’administration sur toute l’étendue du territoire ; la relance dans les secteurs sociaux de base et enfin ; la poursuite des réformes économiques et l’impulsion d’une croissance soutenue.
Le gouvernement de large ouverture du Premier ministre musulman Mahamat Kamoun a été formé le 22 août dernier alors que la Centrafrique sort à peine d’une crise politique et sécuritaire qui a duré plus de 8 mois. Un conflit intercommunautaire entre milices musulmanes (les Séléka) et chrétiennes (les Anti-Balaka) a fait sombrer le pays dans le chaos poussant des centaines de milliers de personnes à trouver refuge à l’intérieur du pays ou dans les pays limitrophes. Un accord de cessation des hostilités a été signé en juillet dernier mais la situation sécuritaire reste fragile.