Un convoi de 344 véhicules a été déchargé en vue du 15 septembre, date du déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA)
Un convoi de 344 véhicules de l’ONU, entre autres équipements logisitiques, a été déchargé, lundi, à Bangui, d’un cargo en provenance du port de Douala, au Cameroun, en préparation du déploiement des casques bleus en République Centrafricaine, prévu pour le 15 septembre, ont indiqué à Anadolu des sources diplomatiques à Bangui. Une cérémonie officielle devrait en principe se tenir à la mi-septembre au camp Mpoko, à Bangui, qui scellera la présence de 7800 casques bleus sur le sol centrafricain, en attendant le déploiement progressif de nouveaux contingents, jusqu’au 30 avril, date à laquelle le nombre global des forces onusiennes sera ramené à 11 800.
Les soldats de l’ONU seront déployés sur tout le territoire centrafricain avec trois états-majors : un premier à Bouar dans l’ouest du pays, un deuxième à Kaga-Bandoro, dans le Centre-Ouest, et un troisième à Bria dans le Centre-Est. La Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), déployée en RCA depuis décembre 2013, compte actuellement 6000 militaires africains, opérant aux côtés des 2000 Français de l’opération Sangaris et des 150 hommes de l’opération de l’Union européenne pour la stabilisation en RCA (Eufor).
Mardi 1 septembre, la convention relative au transfert de compétence entre la MISCA et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a été signée au siège du Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) à Bangui.
Votée à l’unanimité le 10 avril dernier, une résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies a créé une nouvelle mission de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA), composée de 10.000 soldats et de 1800 policiers.
La Centrafrique est en proie depuis 2012 à un conflit intercommunautaire opposant milices à majorité chrétienne (les Anti-balaka) à une ancienne milice au pouvoir, à majorité musulmane (Séléka). Ce conflit a plongé le pays dans un cercle infernal de représailles acculant les habitants, notamment ceux de confession musulmane, à fuir leurs quartiers vers le nord du pays ou des contrées limitrophes.