Centrafrique: le contingent equato-guineen doit faire partie des casques bleus en centrafrique

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Publié le jeudi 11 septembre 2014 | Centrafrique Libre

© Autre presse par DR
Les casques bleus

Dans une semaine les forces des Nations unies, en l’occurrence les « Casques bleus », seront déployées en République Centrafricaine, notre chère patrie. Il y a lieu de saluer sincèrement les efforts incommensurables déployés par la communauté internationale en générale et la Sous région d’Afrique centrale en particulier. La France, l’Union Européenne, les Etats Unis d’Amérique et les Nations Unies ont agi et agissent dans le sens du rétablissement de la Paix en Centrafrique. Le peuple centrafricain a toujours témoigné sa gratitude en vers leurs actions salutaires.

Depuis 2005, faut-il le rappeler, les pays de l’Afrique centrale, à travers les deux organisations sous-régionales, à savoir la CEEAC et la CEMAC, ont apporté significativement leur appui tant politique, financier que militaire aux efforts de la restauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Centrafrique. Ces soutiens multiformes se sont traduits par des soutiens financiers et budgétaires et par la mise en place des forces telles que la MICOPAX et le FOMAC chargées du maintien de l’ordre et d’interposition. L’Afrique centrale est aujourd’hui en première ligne aux côtés de la Centrafrique dans sa quête de la paix et de la sécurité en participant de la belle manière à cet effort de la communauté internationale au sein de la MISCA qui passera sous peu sous le commandement des Nations Unies sans le contingent équato-guinéen d’après des sources onusiennes.

Tout en appréciant à sa juste valeur l’attention exceptionnelle des Nations Unies en faveur de la Centrafrique, il est difficilement compréhensible que l’ONU ait décidé, pour des raisons non expliquées et certainement étrangères aux intérêts du peuple centrafricain, d’exclure des Casques bleus le contingent de la Guinée Equatoriale. Pour l’ONU, la Guinée Equatoriale ne doit pas faire partie du dispositif onusien qui s’apprête à être déployé en Centrafrique. Pour nous Centrafricain, cette exclusion d’un des plus grands contributeurs de la crise centrafricaine ne se justifie pas. Son Excellence, Monsieur le Président Obiang Nguéma Ngbazogo, de la Guinée Equatoriale, s’est personnellement impliqué dans la recherche de solutions à la crise centrafricaine par une contribution financière que tout patriote centrafricain ne peut ignorer. La Guinée Equatoriale, sous la présidence éclairée de S.E. Monsieur le Président Obiang Nguéma Ngbazogo, mérite mieux. qu’une exclusion

Nous disons très clairement, et sans ambages, que nous sommes absolument opposés à cette décision unilatérale sans consultation préalable avec les intéressés que sont les Centrafricains. Quelque soit la situation de désespoir qui est la sienne aujourd’hui, le peuple centrafricain sait qui est son ami et qui ne l’est pas. Il sait par conséquent, en son âme et conscience, que la Guinée Equatoriale est un pays frère qui a beaucoup fait pour lui. C’est pourquoi il est en droit de réclamer la présence des troupes équato-guinéennes au sein des forces onusiennes qui se déploieront dans la semaine qui vient ; témoignant à la Guinée Equatoriale et au peuple équato-guinéen frère tout entier leur vive et profonde reconnaissance pour l’élan de solidarité dont ils ont fait preuve en faveur de la Centrafrique. Nous encourageons Le Secrétaire général des Nations Unies, S.E. Monsieur Ban Ki Moon, à respecter la volonté du peuple centrafricain et à reconsidérer la décision d’exclusion de la Guinée Equatoriale des Casques bleues bientôt déployées en Centrafrique. On ne choisit pas aux Centrafricains leurs amis ou leurs ennemis.

Sylvain Patassé