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Centrafrique : le candidat de la France et de l’O.N.U. ????
Publié le lundi 6 avril 2015  |  Les Plumes de RCA
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© Autre presse par DR
Les casques Bleus de L`ONU en Centrafrique
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Dans une boutade lancée sur les réseaux sociaux pour « tâter la température » des centrafricains comme il en a l’habitude, un compatriote dont nous tairons volontairement le nom mais que tout centrafricain abonné à ces moyens de communication n’est pas censé ignorer, a eu l’ingénieuse idée de présenter l’un des nombreux candidats à la magistrature suprême du CENTRAFRIQUE comme l’homme adoubé par la FRANCE et l’Organisation des Nations UNIES.

Ce ballon d’essai a eu comme effet de faire réagir les centrafricains depuis leur épiderme jusqu’à leurs méninges, en passant bien évidemment par leurs vaisseaux sanguins, leurs tripes et leur foie. Ainsi, les commentaires sont allés bon train, pour repousser d’un revers de main une telle suggestion, ou pour en analyser les tenants et les aboutissants.

Une telle volée de réactions est tout à fait compréhensible de la part d’une population que la politique a manipulée depuis la nuit des temps, cette nuit qui a séparé la colonisation de l’indépendance, au point où ce sont les vrais fils mêmes de ce pays qui ont vendu et soumis leurs propres frères et soeurs à la misère , à la dépendance et à la pauvreté la plus totale. Cette réalité a été souvent expliquée par le fait que c’était l’extérieur qui choisissait les hommes pour gouverner ce pays, ces hommes qui n’avaient plus pour mission que d’obéir à la voix de leur maître, en ignorant royalement la réalité des souffrances quotidiennes qui pliaient leurs frères et leurs soeurs sous le joug d’une misère que ceux-ci enveloppaient dans la couverture d’une résistance et d’une résignation dont ils n’osaient pas dire le nom.

Dans cette logique, on pourrait alors se poser la question de savoir à quoi sert l’indépendance.

Le CENTRAFRIQUE vient de traverser une période que très peu de pays au monde ont traversée, une période difficile et « ridicule » qui doit une part de son existence et de son explication à la folie de certains de ses fils, cette folie qui les a poussés à faire que la gestion du pays ne se résume qu’à une collaboration amicale, familiale, ethnique et parfois » africainement » « sorcière ». Cette mauvaise pratique a conduit le pays tout droit dans le chaos, en faisant que les voisins et les amis d’hier, les parents par alliance d’hier sont devenus du jour au lendemain des chiens et des chats au sein desquels la cohabitation n’était plus possible. La SELEKA est née, suivie tout naturellement des Anti-Balles A4.

Dans ce chaos que les chiens et les chats ne pouvaient plus gérer, il a fallu une intervention étrangère, une intervention étrangère dont il faut reconnaître aujourd’hui les mérites car sans elle, il est certain qu’on parlerait du CENTRAFRIQUE de nos jours en d’autres termes.

Alors, faut-il aujourd’hui jeter le bébé avec l’eau du bain ? Faut-il renvoyer d’un revers de main la contribution que la FRANCE et l’O.N.U. peuvent apporter chacune à la résolution du problème centrafricain ?

Même si elles avaient un penchant pour un des nombreux candidats farfelus que les centrafricains sont prêts à applaudir parce que certains sont des parents, des amis, des oncles ou des aventuriers à qui l’on doit quelque reconnaissance, les centrafricains ne peuvent-ils pas s’en remettre à l’évidence et se dire que l’homme que la FRANCE aura choisi, l’homme que les Nations Unies auront adoubé sera après tout un centrafricain pur sang;

Le problème en CENTRAFRIQUE ne vient pas de l’homme qui est à la tête de l’Etat, mais des hommes qui l’entourent. Quand les centrafricains auront compris cela, ils feront plus attention à l’entourage du chef de l’Etat, car c’est souvent ceux-là mêmes qui conduisent le bateau à la dérive.

Au final, ce que nous devons savoir, c’est que nous pouvons respecter le choix de la FRANCE et de l’O.N.U., en restant maîtres à bord de notre vaisseau.

Adolphe PAKOUA
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