A la Une : Centrafrique, bérets verts contre casques bleus

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Publié le mardi 16 septembre 2014 | RFI

© Autre presse par DR
Les casques bleus

C’est aujourd’hui que débute leur mission. « Une cérémonie solennelle aura lieu au Camp M’Poko », signale Le Journal de Bangui. Cérémonie en grande pompe de « transfert de responsabilité » des 5 300 bérets verts de la Misca qui passeront sous l’égide de la Minusca, dont l’effectif sera porté à quelques 7 600 casques bleus, parmi lesquels un millier de policiers et gendarmes. À terme, il devrait être porté à 12 000 soldats et policiers, répartis sur 24 bases en Centrafrique. Le Journal de Bangui fait ce matin état d’une « lettre » adressée le 9 septembre par François Hollande à la présidente de transition Catherine Samba-Panza. Lettre dans laquelle le président français réaffirme le « soutien déterminé de Paris à la RCA ».

Centrafrique : si vis pacem para bellum

Les casques bleus vont-ils ramener la paix et contribuer au rétablissement de l’Etat en Centrafrique ? La presse africaine s’interroge. Etant rappelé que ce pays est à 80 % occupé par des milices qui s’entretuent, le journal Centrafrique libre a comme un doute. il aurait préféré des « combattants », des « imposeurs de paix » pour contraindre les groupes armés ; et il estime que c’est de « l’illusion » que de penser qu’avec le dialogue, les concertations on pourra convaincre ces deux groupes armés multi tendanciels à « faire la paix ». Il n’est pas le seul, tant les Centrafricains en ont vu d’autres. Ayant vécu « les époques de la Misab, la Minurca, la Fomuc, la Fomac, la Micopax 1 et 2, ils craignent que l’histoire ne se répète encore », rappelle et anticipe, plutôt réservé lui aussi, Guinée Conakry Info.

Au Burkina Faso, le quotidien Le Pays se garde lui, d’émettre un doute, mais en appelle plutôt au bon sens. « Pour maintenir la paix, il faut d’abord l’instaurer. Et pour instaurer la paix, il faut combattre les ennemis de la paix », énonce fort totologiquement le quotidien ouagalais !

En France, le journal Le Figaro souligne les « faiblesses » de la Minusca. Les troupes africaines déjà sur place vont devoir « s’adapter aux normes onusiennes », ce que le quotidien considère comme une « gageure ». Ou encore les hélicoptères qui font « cruellement défaut » : sur les douze espérés, seuls trois sont arrivés à Bangui. Cinq autres sont attendus dans les prochaines semaines. « Tous de transport », regrette le journal, alors qu’il faudrait aussi à la Minusca des hélicoptères « d’attaque ». Mais les contributeurs « rechignent », déplore Le Figaro.

Côte d’Ivoire : tempête à la CEI

En Côte d’Ivoire, le FPI de l’ex-président Gbagbo claque la porte de la Commission électorale indépendante. Et en se retirant de la CEI, le Front populaire ivoirien « se met hors-jeu », lance ce matin Le Patriote, quotidien proche du président Ouattara.

Pour le journal L’Expression, le FPI a même signé ainsi son « arrêt de mort » ! A l’inverse, Le Nouveau Courrier estime que qui s'est passé samedi dernier au Comité central du Front populaire ivoirien a une « portée historique ». Pour ce journal proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, les deux têtes du RHDP, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, sont « très heureuses d'une mise hors-jeu du FPI » qu'ils ont « orchestrée dès le 11 avril 2011 » et qui leur a donné une hégémonie institutionnelle « sans aucun rapport avec leur vrai poids politique », énonce-t-il. ... suite de l'article sur RFI