Ceux qui ont la dette de l’Etat doivent s’en acquitter.L’Etat ne s’en sortira pas au niveau de ses finances propres si on n’est pas responsable dans les actes et dans les comportements.
Les créances de l’Etat envers les tiers et les entreprises dépassent les 200 milliards de Francs CFA. Les biens immeubles et meubles de l’Etat détournés par les agents. Les fraudes et les détournements qui n’ont jamais cessés. Quand le FMI de son côté, dénonce la disparition des millions de dollar, cela n’est pas de nature à crédibiliser le gouvernement et mériter des aides extérieures. Là, on est en face de la délinquance de l’Etat de transition. Il appartient au gouvernement de se montrer efficace, cohérent, transparent et responsable.
Par exemple le dossier des dons : l’Etat a reçu des dons (argentins, chinois, coréens, japonais, etc.) et ces dons ont été mis en vente. C’est des tracteurs, des véhicules, des matériaux de construction, des matériels de tout genre.
En fait, ce ne sont pas des dons, c’est des dettes contractées par l’Etat en matériels à taux zéro, que l’Etat doit rembourser.
Des tiers et des entreprises se sont portés acquéreurs de ces biens et n’ont jamais pour certains versé un seul centime à l’Etat. Il est inacceptable que des gens se soient servis au prix de laisser des dettes aux autres. Le dossier des dons en question est un dossier sérieux, il rapportera gros à l’Etat.
Il y a également les dettes fiscales sur les propriétés et les domaines. Les maisons en location qui drainent des revenus faramineux aux propriétaires et dont ceux-ci ne paient rien à l’Etat. Ces dossiers fiscaux doivent être mis à jour.
Ce sont des niches de recettes fiscales réelles si, les dignitaires des pouvoirs et des administrations comme toujours ils sont intouchables ne barrent pas la route. Ce sont d’anciens ministres, de Directeurs généraux, des officiers, de Hauts fonctionnaires de l’Etat. C’est eux qui tordent les missions de contrôle financier de l’Etat. Les domaines, les propriétés, les maisons en location leur appartiennent. Tout ce qui va à l’encontre de leurs intérêts, ils font échouer le processus et ce faisant, ils brisent le dynamisme de l’action de l’Etat. C’est eux les profiteurs du pays, c’est eux qui vivent toujours de l’Etat quelque soit le changement de régime. Le moment est venu de demander à tous ceux qui doivent à l’Etat de payer ou de rendre à l’Etat ce qui lui appartient.
C’est le temps de la responsabilité et l’impôt doit être une mesure de responsabilité et de citoyenneté.
Ces niches de recettes, il y en a ; et les agents des FINANCES PUBLIQUES et de l’ONI le savent. Peut-être que nous disons haut ce que les autres disent bas.
Au niveau des finances, ces dossiers de créances existent, il faut les faire sortir et visiter les contribuables et les divers débiteurs de l’Etat. Il faut qu’ils paient à l’Etat. Il faut des fonds propres pour financer le fonctionnement de l’Etat et les aides extérieures pour financer les investissements publics.
Enfin, dès janvier 2015, qu’il soit introduit l’impôt sur la personne physique. Le centrafricain doit accepter de se taxer lui-même. Le paiement d’impôt est un acte citoyen.
L’impôt est un moyen de restaurer l’autorité de l’Etat et de réconcilier les citoyens à l’Etat, fin à la délinquance mais une marche vers la citoyenneté. Egalement, la collecte et la gestion des fonds de l’Etat se doivent d’être transparentes et responsables. L’Etat est une entreprise nationale et les citoyens sont les actionnaires sociaux, ils ont droit à l’information financière.
Entrepreneur politique
Robert ENZA