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Gabon - Ali Bongo Ondimba : "Le temps de l’impunité est révolu"
Publié le mercredi 17 septembre 2014  |  Jeune Afrique
Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba
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Bilan, gouvernement, réformes, opposition, présidentielle 2016, corruption, Centrafrique, France... Cinq ans après son élection, le chef de l’État gabonais s’explique.

Libreville, fin août. Difficile, dès la sortie de l’avion, d’échapper au spectre Ebola : panneaux d’information géants et blouses blanches vous attendent avant même la police des frontières et les douaniers. Difficile également de ne pas percevoir l’autre fièvre qui, elle, frappe le pays : celle qui touche les politiques.

À deux ans de la présidentielle, c’est déjà la panique sur l’échiquier. Bien sûr, la grande mue de Jean Ping y est pour beaucoup. Le jadis très diplomate président de la Commission de l’Union africaine (UA) s’est transformé en tonton flingueur. Dans son viseur : Ali Bongo Ondimba (ABO). Il rejoint la cohorte des ex de "papa Omar", barons de l’ancien parti unique qui rêvent de déloger le fils du palais présidentiel.

Pierre Mamboundou n’est plus de ce monde, André Mba Obame, malade, a disparu des écrans radars. Voilà donc Jean Ping en nouvelle tête d’affiche. Piquant, pour ceux qui se souviennent des relations qu’il s’est évertué à entretenir avec le président quand il briguait un second mandat à la tête de l’UA... En tout cas, l’opposition a repris du poil de la bête.

Une "chasse aux sorcières"

L’autre cause de cette subite hausse de tension tient en un mot : audits. Dans un pays où l’élite et les politiques ont érigé en art la confusion entre leurs portefeuilles et les caisses de l’État, ils sont nombreux à craindre les investigations de la Direction générale du contrôle des ressources et des charges publiques. Dans l’administration, dans l’opposition ou au sein des entreprises phares du pays, on rase les murs, l’échine parcourue de sueurs froides, en priant pour échapper à la justice gabonaise.

Les adversaires d’Ali, qui ont tous été aux affaires du temps du généreux et peu sourcilleux Omar, dénoncent déjà une chasse aux sorcières. Ceux de son camp qui sont inquiets exhibent la menace d’un départ avec armes et bagages chez l’ennemi. Les "makayas", les Gabonais d’"en bas", eux, observent avec une pointe d’amusement et sans doute une certaine incrédulité les premiers chapitres d’un thriller qui promet d’être sanglant.

Le chef de l’État nous a reçu dans son immense bureau du premier étage du Palais du bord de mer le 26 août. Il revient notamment sur les cinq années qui se sont écoulées depuis son élection, répond aux critiques et explique comment il entend réveiller la belle endormie d’Afrique centrale...

JEUNE AFRIQUE : L’ambiance politique est électrique à Libreville. La présidentielle ne se tiendra que dans deux ans, et déjà les esprits s’échauffent. Vous y attendiez-vous ?

ALI BONGO ONDIMBA : Le remue-ménage auquel nous assistons ne me surprend guère : c’est souvent l’opposition qui lance les hostilités en premier. C’est normal, nous sommes préoccupés par les tâches qui nous incombent, alors qu’elle n’a rien d’autre à faire que de penser au prochain scrutin.

André Mba Obame éloigné de l’arène politique par la maladie, votre plus virulent adversaire est aujourd’hui Jean Ping, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA). Vous vous connaissez depuis longtemps. Comment avez-vous vécu son basculement dans l’opposition ?

Je le connais, effectivement, depuis de très nombreuses années. Mais je n’ai pas été surpris. Lorsque nous avons envoyé des émissaires auprès de plusieurs chefs d’État pour solliciter leur soutien à la réélection de M. Ping à la tête de la Commission de l’UA, certains d’entre eux se sont étonnés et leur ont répondu : "Ali veut qu’on soutienne Ping, mais sait-il ce que Ping dit et pense de lui ?" Il tenait un double langage, devant moi, et devant les autres. À partir de ce moment-là, nous savions que, tôt ou tard, il se retrouverait dans le camp d’en face...
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