La République Centrafricaine est décidée à réagir contre la hausse vertigineuse qu’ont connue les prix des produits de première nécessité dans le pays. Aussi, le vendredi 4 juillet dernier, grossistes, exportateurs, représentants des consommateurs et cadres du ministère centrafricain du commerce se sont-ils réunis afin de déterminer les difficultés à l’origine de la situation et d’y apporter des solutions efficaces.
Au terme de la rencontre, il ressort des explications fournies par Gertrude Zouta, ministre centrafricaine du commerce, à l’APA, que « certains importateurs justifient la hausse des prix par la rareté des camions, à cause du conflit.» Cependant, la dirigeante remet en cause la véracité de cette justification et n’hésite pas à menacer des foudres de la loi ces acteurs qu’elle juge indélicats. «Si ceux-là ne reviennent pas à la raison, s’ils n’appliquent pas les prix qu’il faut sur le marché, alors la loi sera appliquée dans toute sa rigueur» déclare-t-elle.
Cette fermeté a reçu l’approbation de Thomas Reynaud, qui dirige la Sucrerie centrafricaine (Sucaf). Selon ce responsable de la filiale du français Somdiaa, le sucre vendu par sa société à 700 francs cfa le kilogramme se retrouve sur le marché à 1500 francs cfa. Aussi appuie-t-il l’adoption éventuelle de mesures coercitives pour un retour rapide à la normale dans le pays.