Le forum de Brazzaville est sur toutes les lèvres en République Centrafricaine. A Bangui, les rencontres sur cette question se multiplient. Les responsables de la MINUSCA, devant le refus de la société civile de prendre part à cette assise, ont convié, dans la matinée du jeudi, les leaders de la dite entité pour tenter une fois de plus de les convaincre. La communauté internationale ne baisse pas les bras. Il ne se passe plus un jour que les responsables de la MINUSCA à Bangui, multiplient des rencontres avec les contestateurs de cette rencontre.
Dans la matinée du jeudi 17 juillet, les leaders de la société civile ont été conviés à une rencontre qui a duré toute la matinée. Selon des informations qui ont filtré de cet échange, les cadres de la mission des Nations Unies ont demandé à la société civile de revenir sur leur position et de prendre part à ce forum. « Ils nous ont demandé comme vous pouvez le croire, de revenir sur la décision que nous avons prise.
Des arguments ont été avancés pour nous faire changer d’avis, et cela pendant des heures et des heures parce que pour eux, ce forum est une occasion que nous devons utiliser pour faire passer nos exigences » a confié un leader de la société civile que Centrafrique Libre a contacté quelques heures après la rencontre avec la MINUSCA.
Selon les informations en notre possession et confirmées par certains leaders de la société civile, la MINUSCA n’a pas réussi à convaincre la société civile. « Ils nous ont dit qu’il n’y avait pas de calendrier caché et que le programme nous sera transmis pour que nous ayons une idée claire sur ce qui devra se faire dans la capitale congolaise mais, nous ne les avons pas loupés.
Ils ont eu la vérité à laquelle ils avaient droit » a confié un autre leader de la société civile. Plus clair, un membre de la délégation a déclaré à Centrafrique Libre « ils ont dit ce qu’ils avaient à dire mais, ils n’ont pas pu nous faire changer d’avis. Le seul mérite auquel, ils ont eu droit c’est d’arriver à nous rassembler pour évoquer la question mais nous faire changer d’avis n’est pas possible pour le moment, ce n’est pas possible ».
Il faut rappeler que la communauté internationale a rencontré toutes les forces vives de la nation afin de discuter de la participation au forum de Brazzaville qui a été décidé par les chefs d’État de la sous région. Il faut aussi rappeler que la société civile a décidé de ne pas prendre part à cette rencontre. Elle a justifié sa position par l’existence d’un calendrier caché.
Ce forum apparait pour les leaders de la société civile comme une nouvelle occasion de donner des ordres aux forces vives de la nation centrafricaine. Pour la société civile, la rencontre doit se tenir en terre centrafricaine pour que les victimes aussi prennent part activement aux échanges.
Certains hommes politiques ont aussi décidé de ne pas prendre part à ces assises mais à l’heure actuelle. C’est sans compter sur la communauté internationale qui a réussi à faire changer d’avis à beaucoup de ceux qui contestaient la tenue de ce forum à Brazzaville. La société civile reste l’entité qui est restée droit dans ses bottes sur la question.
Diane LINGNAGUE