Pendant que les habitants des cités dévastées par les violences de la crise centrafricaine peuvent enfin retourner chez eux, voici que la capitale se retrouve à nouveau endeuillée. Non plus par les sempiternels combats entre les groupes armés qui ont pris le pays en otage. Cette fois-ci, c’est d’une pirogue qu’est venue la mort.
Une embarcation sans doute surchargée qui a chaviré avec des dizaines de personnes la semaine dernière. Dans une Centrafrique où il n’y a plus ni mesure, ni contrôle, ce genre de risque est certainement pris au quotidien. Ce qui devait arriver, arriva. Plus de 80 personnes ont péri. Comme si la longue liste des victimes de la sale et trop longue crise centrafricaine ne suffisait pas.
Bangui serait elle une ville maudite ? Probablement pas. Dans le contexte de chaos généralisé que connaît le pays, le drame paraissait inévitable. Mais on pouvait tout aussi bien l’éviter. C’est la prudence qui a manqué le plus comme dans beaucoup de pays d’Afrique où l’accident de la circulation surgit presque toujours comme une fatalité.
Bark Biiga