Toujours en exil à Cotonou, l'ancien président centrafricain Michel Djotodia a été réélu le 11 juillet à la tête de l'ex-Séléka. Comment interpréter ce retour surprise ? "Jeune Afrique" répond en cinq points.
Une petite centaine de représentants de l'ex-Séléka venus de plusieurs régions de la Centrafrique se sont réunis les 9 et 10 juillet à Birao, dans l'extrême nord-est du pays. Le général Tumenta Chomu Martin, commandant de la force africaine, la Misca, était lui aussi présent. Les discussions ont débuté le 9 juillet en fin de journée, après la rupture du jeûne, dans la demeure du sultan de la Vakaga et se sont poursuivies le lendemain dans une salle de l'hôpital de la ville.
À l'issue de ce congrès, l'ex-rébellion, qui s'appelle désormais Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), s'est dotée d'un nouveau bureau politique composé de 26 personnes. Exilé à Cotonou depuis son départ du pouvoir en janvier, Michel Djotodia en est le nouveau président. En dessous de lui, on retrouve trois vice-présidents. Noureddine Adam (ancien numéro deux de la Séléka et responsable des services de renseignement du régime de Djotodia) est chargé des questions de défense et de sécurité, Mohamed Moussa Dhaffane de la logistique et de l'administration, Mahamat Taib Yacoub des questions économiques et financières. Ancien ministre du Tourisme, ce dernier est actuellement membre du cabinet du Premier ministre André Nzapayeké.
... suite de l'article sur Jeune Afrique