Emotion Namsio, Gustave Yandjoukou et Olivier Feizona, respectivement porte-parole, responsable de la police militaire et chef d’Etat-major des Anti-Balaka ainsi que son garde du corps, ce sont ces quatre responsables du mouvement Anti-Balaka arrêtés par la force Sangaris. Les arrestations se sont produites dans la nuit du 17 au 18 septembre 2014.
Une source proche de la force française a confié au RJDH que le porte-parole des Anti-Balaka et sa suite ont été arrêtés parce qu’ils avaient des armes dans leur véhicule. «C’est juste l’application des mesures de confiance qu’on nous demande», a expliqué cette source. Alfred Legrand Ngaya, conseiller auprès des Anti-Balaka, pense que ces arrestations sont le fait d’une incompréhension de la part des forces internationales.
Ce dernier a expliqué au RJDH que c’est l’incompréhension qui a conduit à ces arrestations. Pour lui, les armes récupérées n’appartiennent pas aux quatre cadres du mouvement. «Ils revenaient d’une mission sur l’axe Sibut où ils ont démantelées plusieurs barrières et saisi plusieurs armes. Ce sont ces armes que les forces internationales ont récupérées. Je pense que la Sangaris n’a pas cherché à comprendre».
Le conseiller des Anti-Balaka a déclaré que ces arrestations ont mécontenté les éléments sur le terrain et souhaite que les autorités prennent des mesures nécessaires pour éviter tout débordement. «Depuis qu’ils sont arrêtés, il y a tension. Mais, nous faisons tout pour calmer la situation. Tout le monde sait que ces quatre travaillaient pour la paix et ils ne sont pas contre les accords et la paix dans ce pays», a précisé Alfred Ngaya.
Le procureur de la République, Ghislain Grézenguet a expliqué que les 4 personnes ont été transférées à la prison centrale conformément à la procédure normale. «Ils ont été entendus sur procès-verbal et déférés à la maison d’arrêt où ils attendent leur procès que nous comptons organiser».
Les quatre cadres du mouvement Anti-Balaka ont été arrêtés trois jours après la cérémonie du déploiement officiel de la Minusca, au courant de laquelle Hervé Ladsous, Secrétaire Général Adjoint de l’ONU, chargé des opérations de maintien de la paix, décrétait la fin de l’impunité en Centrafrique