KAGA-BANDORO (LNC) - Depuis quelques jours les habitants de cette ville du Centre-Nord de la RCA sont dans l’inquiétude devant le déferlement des éléments de la Séléka lourdement armés.
Ils arrivent de partout, de Sido, de Kabo, de Mbrès, de Batangafo, et même de Bangui.
Et ils s’en demandent la raison.
Par prudence, la plupart se terrent chez eux par peur de risquer de prendre une balle perdue.
L’EXPLICATION
La Séléka a explosé en deux groupes hostiles, le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) aile militaire Zoundeko d’un côté et basée à Bambari, et le Front Républicain pour le Changement (FRC), aile militaire Al khatim de l’autre, basée pour l’heure à Kabo.
Ce sont les éléments de l’aile FRC de Mahamat Al khatim et d’Ali Djarass qui actuellement convergent à Kaga, car d’ici la fin de la semaine, ils tiendront une grande assemblée générale dans cette ville, pour se structurer et dénoncer la forfaiture de l’autre aile, selon les paroles d’Al khatim même.
La rupture est consommée entre les deux camps devenus frères ennemis, depuis les violents affrontements entre eux à Bambari, fin août dernier, et qui avait été un carnage. Près de 100 morts et une cinquantaine de blessés dans le bilan final.
Ils ne sont d’accord que sur un point, le désaveu du pouvoir de Catherine Samba-Panza à Bangui.