Le premier vice-président de la mairie du village industriel de Ngakobo à 61 km (sud-est) de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, Fidèle Gaza, a été tué lundi par des hommes armés assimilés à d'ex-Séléka. L'acte s'est produit au centre-ville, contrôlé par les ex-éléments de cette ancienne rébellion.
Joint au téléphone par RNL, un témoin des faits qui a requis l'anonymat, retrace les circonstances de cette tuerie. « C'était aux environs de 8 heures que des éléments armés de l'ex-Séléka en provenance de Bambari sont arrivés à Ngakobo. Ils se sont dirigés vers le site où sont refugiés le personnel de la Société centrafricaine de sucrerie (SUCAF) et certains habitants du village. A l'entrée du site, ils ont rencontré le maire Fidèle Gaza et son neveu. Sur le champ, l'un d'eux lui a tiré une balle et celui est tombé mort », a expliqué cet habitant.
« Le personnel et les autres réfugiés sur le site sont abandonnés à leur triste sort et sont obligés de regagner la brousse pour se protéger », a ajouté source.
Ces accusations sont cependant rejetées par le chef d'état-major de l'ancienne coalition Séléka, le général Joseph Zoudéko, qui explique que le responsable administratif était également recherché par des Antibalaka.
« Cette tuerie nécessite une enquête pour établir et déterminer les responsabilités sur la mort du Premier vice-président. Mais dire que ce sont les ex-Séléka, il n'y a aucune preuve. Le notable était également menacé par les Antibalaka qui l'accusaient de cohabiter avec les musulmans », a dit Zoudéko.
« Si ce sont les ex-Séléka, ils seront traduits en justice pour répondre de leurs actes. Car, il ne faut pas laisser de tels actes impunis. La Minusca est déjà opérationnelle, tôt ou tard, les auteurs seront poursuivis », a-t-il ajouté.
A Bangui, une brigade type anti-criminelle est au service de la population
160 gendarmes et 90 policiers de la deuxième session de formation en unité de police de type brigade anti-criminelle viennent de recevoir leurs diplômes après trois mois de formation à l'Ecole nationale d'administration et de la magistrature (ENAM).
L'objectif est de mettre au service de la population centrafricaine, une police digne de ce nom comme l'explique le capitaine de police, Bienvenu Zokoué, directeur de la Compagnie nationale de sécurité (CNS). « Il était important de créer une force d'intervention rapide à la fois des forces de sécurité intérieure, de la police et de la gendarmerie », a indiqué l'officier de police.
Selon le capitaine Zokoué, « il va falloir avoir une force bien formée et qui peut être capable de passer d'une mission de lutte contre la violence urbaine à une mission de rétablissement de l'ordre public ».
Les éléments de la deuxième session de formation ont été dotés de 18 véhicules. La répartition prévoit 8 véhicules de patrouilles d'intervention et de commandement et 10 autres qui sont affectés au transport de troupes. Cette formation a été financée par l'Union européenne.
Plusieurs personnalités du pays dont le Premier ministre de la transition Mahamat Kamoun, les forces de la MINUSCA et de l'EUFOR ont assisté à cette remise de diplômes.