La SANGARIS a très concrètement sur le terrain en RCA, environ 1.800 hommes, si on prend en compte les relèves. Ils sont globalement répartis dans quatre zones : le GTIA Acier à Bangui et dans la Lobaye à Boda, le GTIA de Boissieu à Bossangoa, qui précédemment était à Bouar, le GTIA Magenta, naviguant dans le triangle Sibut-Dekoa-Bambari.
Si la Présidente par intérim de la RCA refuse tout déplacement en province, par contre, ce n’est pas le cas de ses ministres, qui y vont, souvent en accompagnement des troupes françaises. C’est ainsi que le 11 septembre, le ministre de la Défense Aristide Sokambi accompagnait et le commandant des Sangaris, le général de brigade Éric Bellot des Minières à Bouar.
Bouar est un des sites militaires de la MINUSCA, qui sera sous le contrôle du contingent bangladais de la mission de l’ONU. Le 12 septembre, trois ministres, ceux de l’habitat, du plan et des travaux publics étaient à Bossangoa, toujours encadrés par les forces de la Sangaris.
A Grimari, le GTIA Magenta a contribué au réimplantation de la Gendarmerie centrafricaine, ce qui par ailleurs a permis par cette même Gendarmerie la capture d’un responsable Anti-Balaka. Ce même bataillon GTIA Magenta a sécurisé des travaux de réhabilitation d’habitations dans le cadre d’un projet de « quartier-témoin » visant à permettre le retour des réfugiés dans leur quartier d’habitation.
A Boda, le GTIA Acier a sécurisé la « task force interministérielle » regroupant des représentants de l’Etat centrafricain qui s’était rendue dans la ville. A Bria, les Sangaris ont réhabilité la base militaire des forces armées centrafricaines, le commissariat de la police et la brigade de la gendarmerie qui furent complètement détruit et pillés par les Séléka.