L’union des groupements agricoles du village Yenga situé à 20 Km de Bouar a reçu le 10 septembre dernier des kits agricoles des mains du président du comité régional de développement, Frédéric Wagonda, également préfet de la Nana Mambéré.
Ce don est composé de houes, machettes, sacs, bâches, engrais, pulvérisateurs, décamètre, balance, corde et cache-nez. La remise s’est effectuée en présence de Dieubéni Adalla, directeur de la Maison de la société civile et du développement local aux groupements agricoles de Yenga.
La population de Yenga dispose désormais de moyens pour travailler et d’exploiter le bas-fond de la rivière Ngoto qui est très riche et fertile pour la culture des haricots.
La cérémonie de la remise des kits a été une occasion pour les groupements d’exposer leur préoccupation au préfet concernant la pression exercée par Raymond Safale, le maire de la commune. Ce dernier leur avait demandé de débourser 300000 F CFA (presque 462€) afin de pouvoir continuer à exploiter le bas-fond qui était en partie utilisé dans le passé par un berger pour la culture de maïs, alors qu’ils sont bien avancés dans leur activité agricole.
Et M. Wagonda a bien pris en compte leur requête.
Après avoir exhorté les groupements à bien utiliser ces outils, et prévenu quiconque voudrait détourner ces dons à des fins personnelles, il a ouvert une parenthèse dans son discours pour rappeler au maire qu’il n’a pas le droit de demander aux paysans de l’argent ; et aux paysans, leur a demandé de ne pas débourser un seul sous pour le lui donner. Ce qui a été un « ouf » de soulagement pour les paysans qui ont applaudi pendant plus de cinq minutes durant pour exprimer leur joie d’avoir reçu un tel appui de poids.
En effet, de plus en plus de paysans comprennent l’importance de travail en équipe, et de cultiver l’esprit de solidarité; et en faisant le tour de différents groupement dans la région, on constate une énorme différence entre ce qui se faisait autrefois et maintenant.
D’ailleurs dans un passé récent, les membres des différents groupements ne s’y employaient pas tellement, soit parce qu’ils pensaient qu’on allait leur distribuer régulièrement de l’argent, soit parce que le peu qu’il y avait en caisse disparaissait après un passage éclair du caissier ou du responsable.
Mais désormais ils ont compris que le succès est au bout des efforts, et que l’argent ,ils l’auront en travaillant dur. Et ils ont sont fiers.