L’un des chantiers les plus importants des mois à venir en Centrafrique est la réaffirmation de l’autorité de l’État face aux groupes armés. À commencer par certains quartiers de Bangui. Les envoyés spéciaux de RFI dans la capitale, Bertrand Haeckler et Laurent Correau, se sont rendus dans un quartier de la capitale où les anti-balaka ont régné en maîtres ces derniers mois. La force européenne Eufor y accompagne les policiers centrafricains dans des patrouilles pour leur permettre de reprendre le contrôle du terrain.
Quartier Gbakondja dans le 5e arrondissement de Bangui. Les gendarmes de l’Eufor accompagnent les policiers centrafricains pour leur permettre de réaffirmer leur présence.
« On débarquera au niveau de la mosquée Goussima et on fermera la patrouille à l’avant des véhicules », crachote un talkie-walkie. Le quartier porte encore la marque des violences. La mosquée a été détruite jusqu’aux fondations, ses pierres et ses tôles ont été emportées. Des maisons ont subi le même sort.
Les anti-balaka ont été les maîtres du quartier ces derniers mois. Et ils continuent à sévir. Des habitants se plaignent : « Il y a beaucoup de braquages surtout la nuit, explique-t-on. Si vous circulez seul, tout ce qui est téléphone, argent, ils vous le prennent ».
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