Centrafrique: le sous préfet de MARKOUNDA et son secrétaire général oubliés dans une prison Tchadienne

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Publié le vendredi 26 septembre 2014 | Centrafrique Libre

Le sous préfet de Markounda, Lucien Mbaigoto et son secrétaire général arrêtés au Tchad en mai dernier, sont toujours sous les verrous dans ce pays. Les efforts pour la libération de ces deux personnalités n’ont toujours rien donné.Voilà quatre mois que le sous préfet de Markounda et son secrétaire général sont faits prisonnier au Tchad. Le sous préfet Lucien Mbaigoto accompagné de son secrétaire rendait visite à ses administrés réfugiés dans la ville tchadienne frontalière à sa zone de juridiction, lorsqu’il a été appréhendé. Les responsables tchadiens avaient reproché aux deux personnalités centrafricaines, d’avoir caché leur identité. C’est pour cette raison que le sous préfet de Markounda et le secrétaire général de la sous préfecture ont été arrêtés.

Selon des sources bien informées, le sous préfet et son secrétaire général seraient transférés à Ndjamena, capitale tchadienne, depuis un mois. Ils seraient détenus dans une prison de cette ville.

Le 19 août dernier, Aristide Sokambi, alors ministre de l’administration du territoire a déclaré à nos confrères du RJDH que l’affaire de ces deux autorités centrafricaines était traité sur le plan diplomatique. Ce dernier avait indiqué que les démarches en vue de la libération de ces autorités locales étaient bien avancées. Plus d’un mois après, la déclaration du ministre, le sous préfet de Markounda et le secrétaire général de la sous préfecture sont toujours sous les verrous au Tchad.

Une source proche du cabinet du ministre centrafricain des affaires étrangères parle d’une affaire complexe. La même source a confié que plusieurs missions ont déjà été dépêchées au Tchad en vue de négocier la libération de ces autorités locales « malgré les missions parfois ministérielles, nous n’avons eu aucun résultat concret ». Ce cadre du ministère centrafricain des Affaires Etrangères dit être inquiet par rapport au sort de ces deux personnalités centrafricaines « en principe, la libération de ces agents de l’Etat ne devaient plus poser de problème parce qu’il est porté au niveau des hautes autorités des deux pays à travers la diplomatie. Mais si cela ne marche toujours pas, nous pouvons penser qu’il y a des difficultés qu’on veut nous cacher. Je m’inquiète aujourd’hui du sort réservé à ces deux agents. Il est possible qu’ils aient été portés disparus parce qu’il faut dire que ce sont les soldats tchadiens qui les avaient arrêtés au moment où ils n’étaient pas appréciés en Centrafrique ».

Des sources contactées depuis la frontière centrafricano-tchadienne, sont pessimistes par rapport au sort de ces deux autorités centrafricaines faites prisonnières par le Tchad. Il serait possible que ces deux personnalités n’aient jamais foulé le sol de la capitale tchadienne, c’est ce qui retarderait le processus de leur mise en liberté. Les autorités tchadiennes seraient aussi en recherche du sous préfet de son secrétaire général.

Plusieurs ministres centrafricains auraient déjà fait le voyage de Ndjamena par rapport à cette question. Mais toutes les missions n’ont pas abouti à la libération de ces deux notables parce que du coté de la République du Tchad, on n’arrive pas à situer où se trouvent les deux agents de l’Etat centrafricain.

Un ministre en fonction a confié à Centrafrique Libre que ce dossier a été abordé par Catherine Samba-Panza et Idriss Déby Itno lors d’une rencontre que les deux chefs d’Etat ont eu ces derniers jours aux Etats-Unis. Pour le moment, nous ne savons pas ce qui a été conclu, il fait que la présidente soit là pour que nous puissions avoir des éléments clairs. « Mais nous restons optimistes parce que la dernière fois que nous avons eu des informations, elles étaient rassurantes. Il était question de faire des derniers réglages pour que ces deux agents soient rapatriés en République Centrafricaine » a expliqué ce membre du gouvernement.

Le sous préfet de Markounda, Lucien Mbaigoto et le secrétaire général de la sous préfecture ont été arrêtés le 19 mai 2014 par des forces de défense tchadiennes. Même si certaines sources affirment que ces deux autorités centrafricaines ont été transférées dans une prison dans la capitale tchadienne, rien ne confirme pour le moment cette information. Plusieurs sources contactées commencent déjà à s’inquiéter de la situation de ces deux autorités centrafricaines dont le sort ne semble pas préoccupé le gouvernement de la République.

La Rédaction de Centrafrique Libre