Les soldats de l’armée centrafricaine ou FACA, on les dit être à plus de 8.000, dispersés actuellement dans la nature et sans direction.
Et de la présidente Samba-Panza au citoyen lambda, de réclamer la restauration de l’armée nationale comme gage de la sécurité sur le territoire.
MAIS CECI N’EST TOUT SIMPLEMENT QU’UN FANTASME SANS FONDEMENT.
L’ARMEE NATIONALE CENTRAFRICAINE N’A JAMAIS EXISTEE !
Elle fut crée par Jean baptiste de la Salles (Bedel) Bokassa quand ce dernier se faisait détacher de l’Armée française en 1959.
600 hommes pour commencer, et le chiffre jusqu’en 1968 n’excédera jamais les 3.000.
DES MERCENAIRES PLUS QUE DES SOLDATS
Hélas, comme régulièrement sous les tropiques, les armées n’ont de ‘nationale’ que le nom.
Toujours mises au service du dictateur du moment.
Et en Centrafrique, les FACA seront toujours utilisés pour faire des coups d’état.
A la St Sylvestre de 1965, avec seulement 500 hommes, Bokassa prenait le pouvoir.
David Dacko qui sentait le vent venir avait bien créé la Gendarmerie nationale pour tenter de contrer les velléités putschistes de son ‘cher cousin lobayen’, mais en vain.
Et depuis, l’armée n’aura été que l’instrument de répression de l’homme fort de Bangui, de Kolingba à Bozizé.
Officiellement à 6.000, à peine 1.000 étaient correctement équipés.
UN PROBLEME PLUS QU’UNE SOLUTION
De mutins dans les années 90 au passage dans les rangs des rebelles Anti-Balaka, activement financés et armés par François Bozizé, il serait fou de croire qu’en l’état actuel des choses, la restauration de cette armée de bras cassés serait une solution à quoique ce soit.
On ne remettrait en place que des assassins, mais cette fois ci, en uniforme.
Même si, car il ne faut pas abonder dans la caricature, il en existe de vrais, de vrais patriotes soldats, ce n’est pas encore le cas de l’immense majorité.