n fin d’année 2013, au temps forts des déchirements inter-centrafricains, j’ai été en entretien avec des journalistes français à Paris sur la crise en République Centrafricaine. J’estime qu’il est de mon droit en tant que citoyen centrafricain d’exprimer mon analyse sur le drame qui frappe mon pays. Ces échanges n’ont rien de compromettant pour ceux qui aspirent accéder à la tête de l’Etat centrafricain et n’était pas non plus une manœuvre pour pactiser avec des pays amis aux fins de conquérir le pouvoir, bien que je reconnaisse leurs bonnes appréciations à mon endroit.
Mes analyses à cette époque dénonçaient les actions criminelles des groupes armés et n’étaient pas aussi destinées à discréditer les actions des autorités centrafricaines et de la communauté internationale qui œuvrent pour le relèvement de notre pays et alléger les souffrances de mes compatriotes.
Malheureusement, grande a été encore une fois de plus ma surprise, de constater qu’à ce jour 25 Septembre 2014, près d’une année après cet entretien, que mes compatriotes, mes détracteurs sont revenus à charge pour jeter du discrédit sur ma personne et ma capacité à être force de proposition dans la recherche de solution de sortie de crise de notre pays.
Ainsi, certaines personnes mal intentionnées se sont infiltrées et ont enregistré cet entretien qui n’était nullement une interview, et l’ont diffusé comme par hasard en ce moment où de multiples entreprises sont menées en Centrafrique par différents acteurs pour sortir définitivement ce pays du chaos.
Les casques bleues sont en place, il ne saurait y avoir d’impunité, et très bientôt les centrafricains de tout bord se réuniront tous ensemble en territoire national pour débattre des tenants et des aboutissants de ces crises à répétition, autour du dialogue politique inclusif qui devrait ramener la réconciliation entre tous les fils et filles du pays.
A la lumière de leurs stratagèmes, il apparait clairement que leurs manœuvres visent à briser le silence que je me suis imposé pour couper court à leurs montages et leurs machinations habituelles. J’avais pris un recul face àla vie politique centrafricaine pour éviter que ma personne puisse entraver les actions des dirigeants et de la communauté internationale.
Par la présente, je dénonce ces vielles pratiques abjectes et éhontées qui consistent à jeter du discrédit sur certains fils et filles de notre pays qui peuvent apporter leurs contributions à la résolution de la crise centrafricaine. Aujourd’hui, les centrafricains dans leurs entièretés aspirent à la paix, à la réconciliation nationale et veulent passer le cap pour s’unir, se relever en vue de bâtir un Centrafrique nouveau et prospère.
Pour ma part, je réitère mes propos comme dans mes précédentes déclarations que les centrafricains restent et demeurent les premiers responsables de leur malheur, car très souvent l’extérieur n’a fait qu’exploiter nos divisions et se servir de nos errements, nos égarements, et de nos règlements de compte. Quant à moi, je ne souhaite qu’une seule chose: pouvoir faire œuvre utile pour le relèvement du Centrafrique, pour notre patrie.
Je saisi l’occasion pour lancer un vibrant appel aux centrafricains, aux blogueurs et aux médias de faire œuvre utile en publiant des informations avérées et factuelles dans l’intérêt général de la nation. Je les encourage à ne pas être le relais de toutes machinations, intoxications, de tout œuvre qui tant à diviser, à monter les uns contre les autres. Je les invite ainsi à ne pas occulter la cohésion nationale qui se construit petit à petit, toutes chances de pacification du pays, les efforts tendant à ramener les déplacés et les réfugiés dans leurs foyers respectifs.
Pour finir, j’informerai l’opinion ultérieurement des noms des auteurs qui se cachent derrière cette ruse. N’oublions pas que le Centrafrique est notre patrimoine commun qui nous appel à l’unité, à la dignité, au travail et au respect des uns et des autres. Car nous avons tous quelques choses à apporter pour l’édification de notre nation.
Patriotiquement.
Paris, le 26 Septembre 2014
Sylvain NDOUTINGAI