La présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza a reconnu vendredi se trouver dans une "situation compliquée" et "obligée de s'en remettre aux forces internationales" pour ramener la paix et la stabilité dans ce pays.
"Je suis dans une situation plutôt compliquée sur le terrain, avec une absence d'armée, des forces de défense et de sécurité complètement démantelées et sans moyen pour ramener la sécurité", a déclaré à la presse Mme Samba Panza juste avant l'ouverture d'une réunion consacrée à la Centrafrique en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
"Je suis obligée de m'en remettre aux forces internationales pour m'accompagner dans la recherche de la paix et de la stabilisation de mon pays", a-t-elle reconnu.
La Centrafrique a plongé dans le chaos et la violence début 2013 avec le renversement du président François Bozizé, chassé par une coalition à majorité musulmane, qui a pillé et placé le pays en coupe réglée jusqu'en janvier 2014. Mais les violences ont continué, avec la constitution de milices à dominante chrétienne qui se sont vengées sur les populations musulmanes, assimilées aux anciens rebelles.
Une force onusienne a commencé à se déployer le 15 septembre en Centrafrique. Elle compte pour le moment 7.600 hommes (pour la plupart issus des rangs de la force africaine qui était présente sur le terrain). Quelque 2000 militaires français sont également déployés en Centrafrique depuis décembre 2013.