La présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a demandé samedi aux Nations unies d’envisager un allégement de l’embargo sur les armes afin que ses forces de sécurité puissent s’équiper correctement et appuyer les forces de maintien de la paix de l’Onu. Le Conseil de sécurité de l’Onu a imposé en décembre un embargo d’un an sur les ventes d’armes à la République centrafricaine et en mai, l’Onu a décidé de nouvelles sanctions contre l’ancien président François Bozizé et plusieurs de ses proches considérés comme responsables des violences dans ce pays. "Je voudrais solliciter la grande compréhension et la mansuétude de la Commission des sanctions pour que I’embargo sur les armes en République centrafricaine soit réexaminé", a dit Catherine Samba-Panza à l’Assemblée générale de l’Onu. Les violences en République centrafricaine ont fait plusieurs milliers de morts et plus d’un million de déplacés. Les Nations unies ont pris lundi la relève de l’Union africaine dans la mission de maintien de la paix dans le pays et prévoient de doubler leurs effectifs sur place pour les porter à environ 12.000 soldats. "Nous fondons beaucoup d’espoir sur le déploiement de cette mission, qui devrait contribuer de manière effective et efficace à la sécurisation du pays, à la paix et au développement durable", a dit la présidente de transition. "Il n’en demeure pas moins que la réussite de cette mission dépendra aussi de l’implication à ses côtés des forces de défense et de sécurité nationales susceptibles d’apporter un support à cette mission pour leur connaissance du terrain." Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint de l’Onu aux opérations de maintien de la paix, s’est déclaré de son côté satisfait des débuts de la mission de l’organisation en République centrafricaine. "Bien sûr, on peut toujours dire qu’on aurait pu faire mieux", a-t-il déclaré à la presse. "Mais je crois que nous y arrivons assez bien, nous avons déjà établi nos quartiers
généraux régionaux dans trois régions du pays. Nous sommes en train d’établir des bases dans un certain nombre de préfectures, en fonction des besoins en matière de sécurité", a-t-il ajouté.
(Michelle Nichols, avec Louis Charbonneau,; Marc Angrand pour
le service français)