Les Centrafricains attendent toujours que la justice de leur pays ordonne le dépôt d’un chef Séléka à la prison de Ngaragba à l’instar des chefs Balaka Namsio ou Andjilo. Ousmane Mahamat Ousmane, ancien sous préfet tchadien devenu ministre par effraction dans le gouvernement du premier ministre Nicolas Tiangaye, et ministre conseiller à la présidence au début du règne de Cathérine Samba-Panza, se trouve toujours dans les locaux de la Section Recherches et investigations de la gendarmerie centrafricaine.
Ce dernier qui a été arrêté depuis deux mois a été formellement reconnu suite à son arrestation comme le cerveau des actes terroristes ou attentats perpétrés au KM5, à Fatima au quartier Yakité et au quartier Sara dans le 3è arrondissement de Bangui. Interrogé, un membre du gouvernement a évoqué des raisons sécuritaires pour justifier le maintien du Centrafricain autoproclamé à la SRI. «Si on défère M. Mahamat Ousmane Mahamat Ousmane à Ngaragba, il sera tué par les prisonniers».
Selon des informations dignes de foi, le ministère de la justice est en train de plancher sur plusieurs mesures parmi lesquelles la réhabilitation de la prison du camp de Roux, afin de permettre à ce semeur de la mort de purger sa peine dans de bonnes conditions. Il étudierait également avec les plus hautes autorités du pays l’extradition de ce prisonnier de luxe alors que les Centrafricains dans leur majorité souhaitent que tous leurs bourreaux soient punis conformément au degré de leurs actes.
Notons que le criminel Baba Ladé a été interpellé deux fois en Centrafrique et extradé au Tchad devant l’impuissance des autorités centrafricaines et sous les yeux de la communauté internationale et de la cour pénale internationale. A ce jour les victimes centrafricaines ne savent pas encore si ce dernier a été jugé. Ousmane Mahamat Ousmane, le plus gros poisson de la Séléka attrapé à ce jour bénéficiera t-il du même sort ? Les autorités de la transition considérées comme des Séléka par le microcosme centrafricain, vont-elles enfin résister aux pressions des puissances invisibles en envoyant à Ngaragba ce délinquant et démontrer que cette considération est fausse ? Les politiciens centrafricains n’ont –ils pas là, l’occasion de monter au créneau pour rétablir la justice de deux poids deux mesures au bénéfice de la Séléka ?