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Art et Culture

Presentation du roman : « et si brillait le soleil…»
Publié le lundi 13 avril 2015  |  Les Plumes de RCA
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« Quand le peuple se rendra-t-il compte des mauvais chemins sur lesquels on l’égare ? Quand le vrai soleil de justice se lèvera-t-il sur ce pays abîmé, mais toujours aimé des dieux ? »

« Le soleil de justice reviendra », dit Azunta, la bien-aimée de Prince, assassiné sur ordre d’Armel Zoxo, le président de la République.

Quelque part, à Banwi, la capitale d’un pays fictif aux crises politico-militaires chroniques, une sorte de mélodrame se déroule entre une femme et le président de la République. Une fille refuse la demande en mariage du Maire de son arrondissement, Armel Zoxo, et préfère épouser Prince, un ancien footballeur devenu un entrepreneur aisé. Blessé d’amour-propre, Armel Zoxo cultivera une profonde inimitié et une jalousie mortelle contre Prince qui, pis encore, lui est politiquement opposé. Un complot naitra. L’assassinat de Prince programmé sera maquillé en accident de route. Ses amis survivront, mais pour Azunta, le soleil s’est éteint.



De Judicaël-Ulrich BOUKANGA SERPENDE
206 pages
Publié chez L’Harmattan
Prix : 19,50 euros

« Quand le peuple se rendra-t-il compte des mauvais chemins sur lesquels on l’égare ? Quand le vrai soleil de justice se lèvera-t-il sur ce pays abîmé, mais toujours aimé des dieux ? »

« Le soleil de justice reviendra », dit Azunta, la bien-aimée de Prince, assassiné sur ordre d’Armel Zoxo, le président de la République.

Quelque part, à Banwi, la capitale d’un pays fictif aux crises politico-militaires chroniques, une sorte de mélodrame se déroule entre une femme et le président de la République. Une fille refuse la demande en mariage du Maire de son arrondissement, Armel Zoxo, et préfère épouser Prince, un ancien footballeur devenu un entrepreneur aisé. Blessé d’amour-propre, Armel Zoxo cultivera une profonde inimitié et une jalousie mortelle contre Prince qui, pis encore, lui est politiquement opposé. Un complot naitra. L’assassinat de Prince programmé sera maquillé en accident de route. Ses amis survivront, mais pour Azunta, le soleil s’est éteint.

Le puissant dictateurZoxo perdra les élections et sera emprisonné. Il sera traduit en justice pour les meurtres, le népotisme, la corruption. Un seul témoin est susceptible de brandir une des preuves ultimes d’assassinats, en l’occurrence celui de Prince : Azunta, très liée à la femme du président. Mais révélera-t-elle cette preuve afin que soit condamné perpétuité celui qui l’aime en secret depuis toujours ? Trahira-t-elle le serment conclu avec Nazira, l’épouse du président considérée comme sa sœur ?

Analyse

L’auteur reste énigmatique sur le nom précis du pays où se déroule l’histoire peinte avec précision. A la lecture de « Et si brillait le soleil…», le lecteur découvre une vie, un pays avec ses traditions et croyances, les délations, les prédateurs, les épris du pouvoir. Il sillonne dans les quartiers de Banwi (Bangui ?) à la connaissance des personnages dans leur milieu d’origine. On y découvre la République Centrafricaine, certainement, engloutie dans ses divers conflits politico-militaires avec l’émergence des groupes armés connus à ce jour : les sélékas et les anti-balles AK. L’auteur y déroule donc toute la vie des personnages ; il accroche et maintient son lecteur tout au long des 206 pages.

« Et si brillait le soleil…»

Ce roman est passionnant et intelligent, à la fois, puissant et grave par le déroulement des péripéties et des actions. La lecture est captivante, les personnages sont vivants. L’écriture est fluide et élégante. Les vocabulaires choisis et la construction littéraire fondée sur les figures rhétoriques sont succulents. Plume magnifique, Judicaël-Ulrich Boukanga sait ciseler de belles phrases bien équilibrées. Il n’hésite pas à employer des termes recherchés, des images et des expressions poétiques, rythmées et mélodieuses pour agrémenter la lecture. Les expressions de la langue nationale, le sango sont réussies, convaincantes et enrichissantes.

« Et si brillait le soleil…»

Les clés de la compréhension du comportement des politiques centrafricains se trouvent dans ce roman, véritable témoin des événements politico-militaro-tragiques du Centrafrique. Il faut donc lire ce roman, non seulement pour l’histoire qu’il raconte mais encore pour les personnages sensibles parfois, froids, avides, zélés confondus à la réalité centrafricaine.

Le lecteur aurait aimé en savoir un peu plus sur les arcanes d’un dénouement qu’il ne déflorera pas. Mais l’auteur, toujours présent, préfère laisser le lecteur rêver et construire la suite de l’histoire.

Son style est fluide, élégant, agréable. Tous les ingrédients du succès sont présents dans ce premier roman : un chef-d’œuvre en puissance.

« Et si le soleil brillait » sur le Centrafrique ?

A lire et à relire sans modération…aux éditions de l’Harmattan.

Un extrait à paraître demain…
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