Les policiers centrafricains sont en Gréve depuis le samedi 12 avril 2014. Ils revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail et ne comprennent pas pourquoi ils sont moins considérés que les gendarmes et les militaires des Forces Armées Centrafricaines. Ils exigent l’équité dans le traitement des salaires entre toutes les forces de sécurité et de la défense.
Tout a commencé dans l’après midi du 12 avril où des policiers ont érigé des barricades devant la direction générale de la police située à quelques encablures du palais présidentiel. «Nous revendiquons nos droits, nous voulons l’application des statuts de la police. Les magistrats étaient dernièrement en grève, ils ont obtenu un gain de cause. Démafouth le président de l’APRD et tout puissant devant l’éternel a déclaré que nous sommes des affamés et que nous ne tiendrons pas jusqu’à lundi, nous lui apprendrons de quoi on est capable » a déclaré à Centrafrique Libre un des grévistes.
Les policiers centrafricains sont marginalisés, ils n’ont pas obtenu une évolution au niveau de leur salaire depuis 15ans. Pour être policier , on passe par un concours et une longue formation à l’école nationale de la police, alors que les militaires n’ont besoin que de trois mois. Il n’y a qu’en RCA que les policiers sont négligés. Ces derniers exigent une prime de risque, d’habillement et d’intempérie. « Nous sommes rejetés par tous les régimes. On laisse la police à Démafouth le manipulateur si on ne nous ramène pas le décret d’application de notre statut » tempère un cadre de la police qui a requis l’anonymat.
Le mot d’ordre a été suivi par les policiers centrafricains. Dans la journée d’hier ils étaient absents dans les rues de Bangui au grand bénéfice des usagers de la route et des chauffeurs de taxi et bus. Selon des sources généralement bien informées la présidente de la transition serait sur la même ligne que Jean Jacques Démafouth et aurait affirmé que cette revendication ne fait pas partie des priorités de la transition.
Les policiers promettent une grève illimitée s’ils ne sont pas satisfaits.
Wilfried Maurice SEBIRO