Le ministère de la sécurité publique est bloqué depuis que les policiers centrafricains ont déclenché leur grève pour revendiquer l’application de leur statut particulier. Les cadres de ce département sont contraints de rester chez eux à cause de ce mouvement.Il est difficile voire impossible d’avoir accès au département de la sécurité publique, ce depuis 48 heures. Le ministre lui-même, ne peut pas travailler à son cabinet à cause de la grève des policiers qui ont réussi à barricader la route qui mène audit département.
Hier, les grévistes ont barricadé la porte principale donnant accès aux différents services du ministère, y compris le bureau du ministre Samedi Nicaise Karnou.
Ce matin, les éléments de la Minusca ont été dépêchés très tôt sur les lieux mais ils n’ont pas réussi à faire grand-chose puisque la Direction Générale tout comme le département sont restés toujours fermés.
Joint au téléphone, un cadre du ministère de la sécurité publique a confirmé qu’il leur est impossible de se rendre au bureau « ce n’est pas possible pour les cadres que nous sommes et mêmes les agents civils d’avoir accès au bureau. Tout est fermé. Moi je suis à la maison à cause de cette situation » a fait savoir cette source qui a requis l’anonymat.
Un proche du ministre de la sécurité publique ayant requis l’anonymat a confirmé que le chef du département aussi ne peut pas se rendre à son bureau « comment voulez vous qu’il y aille ? Les grévistes sont partout » a-t-il commenté.
Centrafrique Libre a tenté en vain d’entrer en contact avec Samedi Nicaise Karnou pour sa version des faits. Le membre du gouvernement ne répondait pas à nos différents appels. Un de ses proches à tenté de justifier « il est certainement en réunion mais il pourra rappeler au cas où il finit ».
Notons que c’est depuis le samedi 11 avril que les policiers ont déclenché leur mouvement de grève pour exiger des autorités la prise en compte de leur statut particulier et leur avancement normal.
Rappelons que le statut particulier est reconnu par un décret sauf que les effets financiers n’ont pas suivi cet acte là. Lors d’un rassemblement, la semaine dernière, le ministre de la Sécurité Publique a promis, au nom du gouvernement des réponses rapides. Mais ses promesses n’ont pas convaincu les policiers qui ont bloqué la circulation devant la Direction Générale de la police où passe souvent la cheffe de l’Etat pour se rendre au palais de la renaissance.