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Bangui(Rca): Michel Amine menacé de mort dans sa cellule par le ministre de la Sécurité?
Publié le mardi 14 avril 2015  |  Centrafrique Libre
M.
© Autre presse par DR
M. Michel Amine
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"M. Samedi Nicaise Karnou a organisé une soirée arrosée dans un hôtel à Bangui avant de se rendre nuitamment le 14 avril 2015 au Commissariat spécial de police du port fluvial, agresser le président national de l’UNDP-RCA et candidat de ce parti à la prochaine présidentielle"; ont indiqué mardi, à Alwihdainfos; plusieurs sources basées à Bangui.


« L’affaire Michel Amine » prend une tournure violente. Il s’agit de l’agression dans la nuit du 13 au 14 avril 2015, du candidat à la prochaine présidentielle de l’Undp-RCA et président de parti politique dans sa cellule du Commissariat spécial de police du port fluvial. Son agresseur n’est pas un vulgaire bandit, mais plutôt le ministre de la Sécurité de Samba Panza, Samedi Nicaise Karnou. L’information est contenue dans un communiqué signé du « Service de Com de Michel Amine » le 14 avril 2015 et publiée dans sa page facebook. « Le ministre de la Sécurité, Karimou Nickais Samedi est venu, vers 1 heure 30' du matin, dans la nuit du 13 au 14 avril (cette nuit), dans la cellule miteux de Michel AMINE pour passer ses nerfs et proférer des menaces de mort à l'encontre du leader incontesté de l'UNDP, le Président AMINE Michel. Craignant pour sa vie, nuitamment, après le départ de son geôlier accompagné de ses sbires et gardes armés jusqu'aux dents. Le président de l’UNDP était dans l'obligation, d'appeler l'attaché militaire de l'Ambassade de France, pour lui faire part de ces menaces de mort caractérisées » relate le communiqué.
Contacté, l’un des avocats et conseiller politico-juridique du président fondateur de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) en RCA, Me Daniel Désiré Andegue Onana, avocat au barreau du Cameroun, a confirmé les faits. Par ailleurs, des informations glanées à Bangui font état de ce que le ministre de la Sécurité a organisé une soirée arrosée aux orgies dans un bar de l’hôtel Ledger à Bangui avant de se rendre au commissariat spécial de police du port fluvial, lieu de détention de Michel Amine. Les proches du président de l’Undp-RCA, qui campaient surplace, ont subi des violences par des hommes armés nous ont rapporté des témoins de la scène.
A l’effet de prendre à témoin l’opinion publique ainsi que la communauté internationale, actuellement au chevet du grand malade qu’est la Centrafrique, des interrogations visant à établir les responsabilités de l’embastillement de l’opposant politique et les conséquences auxquelles son maintien en détention pourrait déboucher sont formulées. « Qui veut la mort physique ou politique du Président Michel Amine ? Qui veut définitivement museler Michel Amine avec des intimidations de triste mémoire, méthodes empruntées aux gestaltistes ? Qui est l'instigateur de cette arrestation illégale, foulant de fait au pied, toute règle de la justice ? Qui enfin, souhaite l'embrasement de plus belle, de la Centrafrique suite à l'arrestation de Michel Amine ? » s’interroge le communiqué.
Il y a donc jusqu’à la responsabilité des autorités centrafricaines actuelles qui est convoquée : « Le gouvernement de la transition en son âme et conscience, devrait nous éclairer sur ce cas spécifique, de Michel Amine prisonnier politique du gouvernement de la transition. Madame Samba Panza, qui dans sa quête d'une paix durable, de réconciliation en Centrafrique doit se prononcer sur la souffrance que Michel Amine endure. Arrêté arbitrairement, sans aucun mandat encore moins, un chef d'accusation. Nous sommes tous très inquiets du déroulement de la situation inhérente à son incarcération et nous réclamons sa libération immédiate, sans délais.»
L’on observe également comme un durcissement de ton, révélateur d’un accroissement de l’impatience dans le camp de l’homme politique, eu égard au caractère arbitraire de son arrestation. « Sa famille, ses proches, ses sympathisants, ses militants et amis sont prêts à prendre des mesures de rétorsion, qui pourront mettre à mal la paix si fragile observée en RCA » met en garde le communiqué.
Le communiqué indique fort opportunément dans sa conclusion que « le Président Amine dans son rôle de pacificateur, tempère la situation et ne souhaite pas un débordement au regard de la situation précaire centrafricaine. Il en appelle à la prise de conscience pour un règlement pacifique de la situation dans laquelle, le Ministre de la Sécurité vient de lui faire subir. »
En rappel, Michel Amine a été interpellé dans des conditions outrageusement arbitraires en date du 07 avril 2015, sans convocation, ni mandats d’arrêt, d’amener ou de comparution, à l’aéroport international de Bangui M’poko, sur ordre du ministre de la Sécurité du gouvernement de transition, Samedi Nicaise Karnou, alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans un vol d’Air France pour Paris afin d’y subir des soins médicaux. C’est le même ministre qui a procédé à son audition quelques heures plus tard dans son cabinet ministériel avant de le mettre verbalement en garde à vue au Commissariat spécial de police du port fluvial à Bangui.
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