Bangui - Les artistes, musiciens, conteurs, comédiens, écrivains et peintres centrafricains viennent de créer une nouvelle organisation dénommée Collectif des Auteurs et Créateurs de Centrafrique (CACC), une entité censée défendre leurs intérêts encore bafoués dans le pays, a appris APA.
Ouverte à tous ceux qui vivent des Å“uvres de l'esprit en Centrafrique, le CACC, entend relever le défi du respect des droits d'auteurs, mettre en place un syndicat des artistes devant porter très haut leurs revendications.
''Il s'agit de mettre en valeur l'adage qui dit que l'union fait la force'', ont déclaré les artistes.
De nombreux artistes centrafricains ne vivent pas de leur art puisqu'aucun droit d'auteur ne leur est versé, en dépit de l'existence, depuis 1985, d'un Bureau centrafricain des droits d'auteurs (BUCADA) dont les textes organiques sont devenus obsolètes et ne correspondent plus aux réalités actuelles.
''Le CACC va s'atteler à mettre en place des accords de réciprocité, afin de faciliter le rapatriement des droits situés à l'étranger'', a indiqué Gervais Lakosso, coordonnateur du Collectif des auteurs et créateurs de Centrafrique.
''Nous ne créons plus en Centrafrique, certains d'entre nous préfèrent émigrer en France par exemple, pour le faire, car là -bas au moins, ils peuvent percevoir des droits d'auteurs'', a expliqué M. Lakosso, lors de la présentation à la presse de la nouvelle association.
Les artistes centrafricains se plaignent de vivre dans la précarité alors qu'ils portent haut le flambeau national.
BB/LMM/APA