Bangui - Une partie des déplacés du site de l’aéroport M’Poko réclame du gouvernement l’établissement de leur acte de naissance détruit pendant la crise. Le manque de ce document d’identification qui est un droit, concerne les enfants et les personnes.
Les déplacés du site de l’aéroport qui ont perdu leur acte de naissance pendant la crise, manifestent le désir de les reconstituer. Ils ont lancé un appel auprès du gouvernement et des humanitaires œuvrant dans ce domaine de faciliter l’accès à ce document.
Alexandre Ouaboué, chef du quartier Boulata, situé dans le 3ème arrondissement de Bangui, a relevé qu’il a perdu tous les documents administratifs y compris l’acte de naissance de ses enfants. « L’acte de naissance est un droit de tous les citoyens. Pendant cette crise, ma maison a été incendiée avec tout le contenu. Mes enfants et moi n’avons plus d’acte de naissance et c’est important de rétablir ces documents », a-t-il déploré.
Selon François Ali, secrétaire général du quartier Fondo, dans le même arrondissement, certaines structures humanitaires ont lancé une campagne afin de rétablir les actes de naissance de ces déplacés. « Ces humanitaires ont appuyé environ 1.500 personnes dont la tranche d’âge varie entre 6 à 90 ans à avoir leur document civique », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que ces projets s’adressaient à 26 quartiers enregistrés. « Ils ont sélectionné 60 déplacés par quartier. Au total, 1560 personnes ont reçu leur acte de naissance. Nous sommes environ 19.000 déplacés sur le site de l’aéroport. Il y a encore le besoin qui se fait sentir de part et d’autre », a-t-il expliqué.
Une source proche du ministère de l’administration du territoire a fait savoir que plusieurs personnes se sont plaintes auprès des autorités sur la question des actes de naissance. « Nous avons reçu des réclamations de la population concernant cette situation. Les autorités en ont parlé, des actes de naissance établis trainent à la mairie. Nous ne comprenons pas les raisons du blocage accusé dans la distribution de ce document qui est un droit pour tous les fils du pays », s’est-il indigné.
Les humanitaires ont appuyé le gouvernement en établissant environ 1500 actes de naissance aux déplacés. Les besoins sont grands sur les sites des déplacés, surtout chez ceux qui n’ont pas encore d’acte de naissance. /
Auguste Bati-Kalamet.