Dans la perspective du Forum national de Bangui qui se prépare, l’Ong ‘’Sauvons la Centrafrique’’ soulève un enjeu majeur des récurrentes crises en RCA que semblent être la pauvreté. S’il y a eu plusieurs pré-fora avant le 27 avril prochain, le Coordonnateur de cette Ong, l’Honorable Serge Singha Bengba ne comprend pas que cette cause indéniable des crises militaro-politiques centrafricaine n’ai pu faire l’objet d’une moindre initiative dans ce sens.
Pour cela, des concertations préalables ont été organisées, notamment le pré-forum des femmes, celui des enfants et des groupes armés, mais pas un pré-forum économique censé infléchir le cours de l’histoire d’un pas caractéristique par ce qu’il convient d’appeler « le paradoxe des ressources naturelles », autrement dit, un pays qui couche sur un matelas de ressources naturelles dont 470 indices minéraux, des ressources halieutiques, cynégétiques et sylvicoles inégalables ; 15 millions d’hectares de terre arable, du pâturage et de la pluviométrie convoitée… mais qui occupe paradoxalement le 174ème rang mondial sur le plan de l’IDH.
Il y a donc une fuite en avant qui risque de constituer potentiellement les causes d’une regrettable rechute de la maladie. Néanmoins, une organisation de la société civile, à savoir le Collectif ‘’Sauvons le Centrafrique’’ de Serge Singha Bengba, Ong nationale à vocation développementaliste s’est employée à un travail remarquable susceptible de tenir lieu de forum économique du genre de « Gabon Emergent » et de ce qui se fait au Cameroun, en Guinée-Equatoriale, etc.
Dans un élan visionnaire, ‘’Sauvons le Centrafrique’’ a organisé le forum économique dont les recommandations liées à la thématique économique sont résumées en des points suivants :
Généralisation des associations villageoises d’épargne et de crédit et création d’une banque du Crédit agricole; Création d’une banque Centrafricaine de développement ; Création d’un fonds centrafricain de garantie ; Création d’un centre de gestion et d’assistance aux petites et moyennes entreprises ; Renforcement du code général des marchés publics notamment en son article 64 qui institue la discrimination positive au profit des entreprises locales ; Paiement de l’intégralité de la dette intérieure prioritairement aux entreprises locales ; Création d’une Agence nationale de Coopération décentralisée chargée de : promouvoir la bonne gouvernance publique et privée ; contrôler et coordonner les activités de toutes les ONGs intervenant dans le pays ; coordonner la mise en œuvre des politiques de la décentralisation et de renforcement des capacités des autorités locales ; documenter, mutualiser et partager toutes les initiatives endogènes de développement local ; assurer le suivi des activités des ONGs internationales et des ONGs nationales.
Création de la Haute autorité de la lutte contre la corruption ; Restauration des forces de défense et de sécurité nationales, autour d’une armée de 200 000 hommes/femmes minimum afin de permettre le rétablissement de la libre circulation des biens et personnes qui sont les conditions nécessaires à la relance économique du pays ; Création des centres de production mécanisée et de formation agropastorale dans chaque préfecture ; Renforcement des coopératives agricoles.
Renforcement de l’office centrafricain du tourisme et création des offices régionaux de tourisme et de promotion des initiatives locales dans chaque chef-lieu de préfecture ; Création d’un centre artisanal Centrafricain. Organisation sous l’égide du Forum économique mondial de Davos d’une conférence des donateurs privés non étatiques pour la reconstruction de la Centrafrique ; Reconstruction des infrastructures routières, éducatives, sanitaires et énergétiques ; Implication du service des marchés aux procédures d’appel d’offres des organisations internationales et des nations unies en Centrafrique.
Bangui, Fred KROCK Pour CNC