Bangui - Donner une image positive à leur arrondissement, instaurer le calme, la paix et la sécurité, favoriser l’épanouissement des jeunes, afin de leur permettre d’avoir une place dans la société actuelle, tels sont les soucis des jeunes qui habitent le 4ème arrondissement, que le RJDH a rencontrés ce matin. Selon leurs propos, des séries de campagne de sensibilisation sont organisées actuellement auprès de la population et les auteurs des exactions, qui agissent sous le nom de la jeunesse dudit arrondissement. Ils demandent pour cela l’appui du gouvernement et des partenaires au développement.
«La jeunesse a une grande responsabilité, dans la crise qui a secoué le pays. Et c’est pour c’est raison que nous, jeune du 4ème arrondissement, avons décidé de ramener le calme dans notre secteur. Pour ce faire, nous avons mis en place une équipe d’auto défense, afin de lutter contre les auteurs des exactions, qui utilisent le nom de la jeunesse du 4ème, pour leur forfait», a relève Didier Boïfini.
Alain Ndana, l’un des habitants de cette localité, a précisé quant à lui que « les jeunes du 4ème arrondissement sont souvent discriminés ou encore marginalisés. Surtout lorsqu’il s’agit d’embaucher les jeunes. Les employeurs pensent que ces jeunes ont la moralité douteuse. Et cela joue énormément sur nous. Car la majorité, est sans emploi. Voilà l’une des raisons qui nous pousse aujourd’hui, à faire des sensibilisations auprès de nos frères jeunes, afin de montrer à tous que les jeunes du 4ème peuvent mieux faire ».
Crespin Kpangba président de la jeunesse du 4ème arrondissement, revient sur la campagne de sensibilisation de paix et cohésion sociale qu’ils organisent dans le secteur actuellement.
« Nous avons organisé cette campagne de sensibilisation pour amener les jeunes à la prise de conscience. Car l’avenir de ce pays, dépendra de nous jeune. Et c’est souvent nous qui sommes à l’origine des violences, des divisions, des tueries et bien d’autres choses encore. Cette sensibilisation a commencé à Boy-rabe. La semaine dernière nous étions au quartier Cité jean 23, et nous allons poursuivre la semaine prochaine à Gobongo », a-t-il fait savoir.
Ils demandent au gouvernement et aux partenaires au développement de les appuyer dans cette compagne de sensibilisation et de donner du travail aux jeunes qui sont dans leur localité.
Le 4ème arrondissement est l’un des arrondissements les plus craints en matière d’insécurité. /Annette Maélaine Malebingui.