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Centrafrique: les marcheurs du mouvement révolution-justice bloques à Bossembele
Publié le samedi 19 juillet 2014  |  Centrafrique Libre
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Les éléments du mouvement armé Révolution-Justice de Sayo qui avaient décidé d’atteindre Bangui pour manifester leur mécontentement sont bloqués depuis plus de soixante douze heures dans la ville de Bossembele par des émissaires des autorités de Bangui. Les jeunes de Bozoum, Paoua et autres sont stoppés dans leur marche à Bossembele par une équipe du ministère de la défense. Selon les informations en notre possession, plusieurs militaires bien armés ont été dépêchés dans cette ville pour arrêter les manifestants dans leur marche. C’est depuis plus de trois jours que les éléments du mouvement Révolution-Justice sont dans cette ville.

Selon une autorité de la ville jointe par Centrafrique Libre, les manifestants continuent d’insister « ils veulent toujours continuer leur marche sur Bangui et à pied. Ils ne veulent rien entendre. N’eut été la présence des forces de l’ordre que les autorités ont bien voulu envoyer ici, ces jeunes seraient déjà partis à l’heure où je vous parle ».

De sources indépendantes, la mission partie de Bangui est arrivée dans la ville de Bossembele le mercredi soir. Ce serait grâce à l’interposition de cette deuxième équipe composée essentiellement des soldats centrafricains que les jeunes du mouvement de Sayo n’ont pas pu reprendre leur marche à destination de la capitale centrafricaine. Cette information a été confirmée par un cadre du ministère centrafricain de la défense en ces termes « la mission du département de la défense est de protéger la population. Il est vrai que dans ce cadre, nous avons dépêché une mission dans cette ville pour tenter de dissuader les manifestants. C’est ce que nos éléments ont fait ».

Un manifestant joint dans la ville de Bossembele par Centrafrique Libre a parlé des menaces de représailles avancées par les soldats centrafricains « notre marche a toujours été pacifique depuis la ville de Bozoum. Mais depuis que nos frères FACA sont arrivés, ils ont fait des menaces. Ils nous ont dit que si nous ne leur obéissons pas, il y aura bain de sang ici ou ailleurs ». Une autorité administrative de la ville a confié à la rédaction n’avoir pas été informée de ces menaces « je peux vous confirmer la présence des FACA mais je ne suis pas en mesure de vous dire qu’ils ont menacé qui que ce soit parce que je n’ai pas eu vent de cela.

Ces FACA sont venus accompagner les émissaires du gouvernement chargé de négocier avec les mécontents. C’est ce que nous faisons depuis que la mission est sur place. C’est dur mais nous ne perdons pas espoir ». Au ministère de la défense, à Bangui on rejette ces accusations « ce sont des accusations sans fondement. Les éléments qui sont envoyés n’ont aucune mission. Ils sont là bas pour sécuriser les négociations pour ne pas que des personnes malintentionnées puissent les perturber, c’est tout. Il n’y a pas de menaces sur les manifestants parce que les autorités savent qu’ils ont le droit d’exprimer leur mécontentement. La charte constitutionnelle le permet, je ne vois pas pourquoi, nous donnerions l’ordre pour les écraser ». Selon les informations dont nous disposons, les discussions continuent.

Les manifestants souhaitent descendre à Bangui à pied ce que les autorités ne veulent pas. Un conseiller du premier ministre note que si ces jeunes persistent des tensions multiformes naîtront quand ils seront à Bangui. « Les autorités sont conscientes du danger que l’arrivée de ces gens dans la capitale peut créer. Nous savons qu’il y a des opportunistes qui veulent profiter de l’ arrivée de ces jeunes pour perturber la vie au niveau de la capitale, c’est pourquoi des consignes ont été données pour que cela n’arrive pas » a précisé ce conseiller. Notons que c’est depuis plus d’une semaine que les éléments de ce mouvement rebelle dénommé Révolution-Justice tentent d’atteindre la ville de Bangui à pied.

Diane LINGANGUE
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