L'Union européenne tient jeudi un sommet extraordinaire pour répondre en urgence aux drames des migrants en Méditerranée. Quelles sont les pistes avancées ?
Renforcer Triton
Avant le sommet extraordinaire de jeudi 23 avril, l'Union européenne a d'ores et déjà adopté lundi un plan d'action en dix points qui prévoit notamment le doublement des moyens pour la mission de surveillance maritime Triton.
Cette opération de surveillance qui a remplacé Mare nostrum est beaucoup plus modeste dans ses objectifs et son financement (2,9 millions d’euros par mois de budget abondés par l’Europe contre 9 millions apportés par l'Italie précédemment) et ses moyens (deux avions, un hélicoptère, sept navires et soixante-cinq officiers).
Certains gouvernements néanmoins doutent de l'efficacité à long terme de ces mesures, pourtant ardemment réclamées par les organisations humanitaires.
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Pourchasser et punir les passeurs
Le problème n'est pas celui du contrôle des mers, mais bien la mise hors d'état de nuire des passeurs, ces nouveaux "esclavagistes", y compris par le biais d'actions militaires ciblées, avait indiqué dimanche le chef du gouvernement italien Matteo Renzi.
Les milices qui font la loi en Libye, y compris des groupes extrémistes comme Ansar Asharia, gagnent de l'argent avec ce trafic. Soit en l'organisant soit en percevant des paiements des trafiquants lorsqu'ils passent par les territoires qu'elles contrôlent.
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