Bangui --- Le projet de loi portant création de la cour pénale spéciale a été adopté avec amendement, cet après-midi par le Conseil National de Transition. Le vote a eu lieu après des débats entre le ministre d’Etat en charge de la Justice Aristide Sokambi et les conseillers nationaux. La durée de l’exercice de cette entité pénale spéciale sera définie, lorsque les juges seront sélectionnés, selon les critères retenus dans les textes de la cour pénale spéciale.
Sur les 91 conseillers présents, 82 ont voté pour la loi portant création de la cour spéciale. Le ministre d’Etat Aristide Sokambi qui a défendu ce projet devant le Conseil National de Transition s’est réjoui de la décision prise par les conseillers nationaux, « c’est une décision courageuse qui va permettre à la République Centrafricaine de lutter efficacement contre l’impunité ».
Au sortir de la plénière, un conseiller national parle de la victoire du peuple centrafricain, « je pense que c’est le peuple centrafricain qui a gagné. Ce peuple a toujours voulu que ses bourreaux soient poursuivis d’une manière ou d’une autre. Cette cour est la réponse aux attentes des Centrafricains ».
Un autre conseiller qui a confié au RJDH avoir voté contre cette loi justifie sa position, « c’est un dictat de la communauté internationale qui tente de s’imposer et de prendre le dessus un peu partout. Cette loi, c’est la communauté internationale qui l’a montée. Pour cela, j’ai jugé utile de voter contre ».
Béatrice-Emilie Epaye, une conseillère, a quant à elle loué les efforts consentis par le gouvernement pour initier la création d’une cour pénale spéciale. « Les auteurs des crimes, des violations des droits humains doivent être punis par la loi », a-t-elle souligné.
Les dernières étapes du processus de la création de cette cour sont l’intégration des amendements du Conseil National de Transition et la promulgation de la loi qui marquera la création effective de cette cour./
Sylvestre Sokambi.