« L’espoir est en marche ! » a dit le représentant spécial du secrétaire général des Nation Unies pour la Centrafrique, Babacar Gaye, au cours de la conférence de presse de la Minusca, de ce mercredi 22 avril 2015 à Bangui.
« J’ai bon espoir » (…) c’est avec cette affirmation que le Général Babacar Gaye a ouvert cette conférence de presse. Pour lui, l’espoir est en marche en Centrafrique malgré, l’insécurité et les violences qui continuent de se faire enregistrer à l’intérieur du pays.
« L’espoir est en marche ! Toutefois, j’ai souligné la persistance des violences dans le pays, engendrée entre autres par ce phénomène de transhumance qui prend un cours très violent actuellement», a-t-il dit.
« Des progrès sensibles ont été enregistrés dans la protection des populations qui continuent malgré tout à souffrir de violences », a fait observer le patron de la Minusca. Il attribue ces violences d’une part aux tensions intercommunautaires liées à la migration saisonnière des éleveurs « Foulani » peulh, contre les populations des cultivateurs au nord du pays. D’autre part, ces violences selon lui, à Bangui comme à l’ouest, aux Anti-Balaka qui, à l’instar des ex-Séléka au centre et à l’est, cherchent à se substituer à l’Etat.
Pour lui, l’espoir est en marche ! Parce que le forum de Bangui approche. L’attente et l’esprit de consensus entre les différents acteurs de la classe politique, les groupes armés et les autorités de la transition sont des signes encourageants. «(…) Les Nations Unies attendent beaucoup de ce Forum et la tonalité des discussions préliminaires entre les groupes armés et le gouvernement est extrêmement encourageante. » Il a poursuivi en rappelant, « C’est le lieu de rappeler que les Nations Unies dans ce pays et sur le terrain politique sont guidées par deux principes importants : l’impartialité et l’appropriation nationale (de la crise) dont nous faisons en permanence la promotion ».
Il a par ailleurs rappelé que la communauté internationale, par rapport au Forum de Bangui, n’attend que le succès.
« Le succès qui facilitera la mobilisation des ressources financières dont le pays a besoin… pour répondre à l’appel humanitaire lancé en décembre 2013, …pour réduire le gap en ce qui concerne les élections dont le budget n’est pas encore bouclé… et enfin cette mobilisation financière permettra également de lancer des projets de réinsertion communautaire pour le DDR… »
C’est la première conférence de presse du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique et chef de la Minusca après la présentation de son rapport au Conseil de Sécurité le 14 avril 2015. /
RJDH