Centrafrique : sanglante fin de semaine à Bangui

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Publié le mardi 30 septembre 2014 | LNC

Le calme revenu à Bangui dont on nous repaît à l’international n’est qu’un leurre. Si effectivement les meurtres de masse ont disparu dans la capitale, il n’en reste pas moins que la délinquance, tout comme les escarmouches meurtriers prolifèrent et sont toujours d’actualité. Il y a une semaine, un centre médical appartenant à l’ONG Médecins sans frontières (MSF) était pillé par les populations d’un site de déplacés internes adjacent, et samedi dernier, la nuit fut illuminée dans le 3ème arrondissement par les bruits et les éclairs des tirs d’armes lourdes et légères au niveau du quartier Béa Rex. Des maisons et des véhicules incendiés à Fatima au quartier Fode par des hommes en armes circulant librement au vu et au su de tous.

Des incidents qui selon la municipalité ont fait au moins un mort, des dizaine blessés, cinq maisons et deux commerces (un bar et un garage) ont été également incendiés. Pour Ousmane Abakar le porte-parole des musulmans de KM5, ces exactions une fois de plus relèvent des Anti-Balaka sans être plus explicite : “C’est de la pure provocation ! Depuis un certain temps, il n’y a plus d’Anti-Balaka dans ce secteur. Est-ce cela la cessation des hostilités ?’’ s’est-il interrogé. Côté Anti-balaka, Sylvestre Yagouzou un de leurs leaders nie toutes les accusations, en mettant le tout sur le compte de la simple délinquance et de la criminalité de droit commun : “Ces actes de violences sont à imputer à “des malfrats”, à la faveur de la prolifération des armes.”

REACTIONS DES AUTORITES

Le Premier ministre Mahamat Kamoun s’est rendu lui-même dimanche sur le terrain, pour promettre “un désarmement rapide de ces bandits’ qui endeuillent les familles centrafricaines,” a-t’il déclaré. L’Eufor-RCA quant à elle a publié un communiqué de presse réaffirmant sa détermination à tout mettre en œuvre en vue de protéger les civils.