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Mme Catherine Samba-Panza, Chef de l`Etat de la transition |
La présidence de la République sinon la cheffe de l’Etat de transition a toujours la main mise sur la gestion financière du forum de Bangui, ce, malgré que Catherine Samba-Panza ait accepté, sous pression, de remplacer Jean Jacques Démafouth à la tête du comité technique d’organisation. En réalité, c’est la personne de Démafouth qui a été remplacée mais tout le système monté pour contrôler et gérer les fonds du forum, est resté en place. « Catherine Samba-Panza a donné pour reprendre autrement », c’est en ces termes là qu’un leader de la société civile a commenté la nomination par arrêté, des présidents des commissions pour les préparatifs des assises du forum de Bangui.
D’aucun pensent qu’avec le départ de l’homme au grand parapluie (Jean Jacques Démafouth), la gestion des fonds alloués pour le forum, devrait se faire de manière consensuelle mais, c’est mal connaitre le génie de la cheffe de l’Etat.
Mme Catherine Samba-Panza, fidèle à son principe de « résistance par tous les moyens », a récupéré autrement ce que les gens ont pensé qu’elle a donné.
Il est certes vrai que la cheffe de l’Etat, sous pression du Conseil National de Transition et surtout des forces vives de la nation, a rapporté les décrets du 04 avril. Elle a été tenue de revenir sur la nomination de Jean Jacques Démafouth, la personnalité sans qui, selon des sources proches du palais, Catherine Samba-Panza ne prend pas de grande décision. Démafouth a quitté la coordination générale du comité technique d’organisation mais le système préparé par lui bien avant sa nomination comme coordonateur général, est resté en place. C’est ce système qui est en train d’être déroulé purement et simplement sans que les forces vives de la nation le sachent.
En clair, le comité technique d’organisation est l’organe chargé de gérer la partie logistique du forum. C’est ce qui apparait dans le décret créant ce comité. Cette mission a été rappelée par le ministre conseiller politique à la présidence, Anicet Guiyama qui, dans une interview accordée à nos confrères du RJDH s’étonnait du fait que les forces vive de la nation se soient beaucoup plus préoccupées de la logistique que des questions de fond.
Mais si les forces vives de la nation se préoccupent de la logistique, c’est quelque part parce qu’à la présidence de la République, c’est aussi cet aspect qui semble le mieux intéressé car derrière il y a l’argent devant quoi tout le monde a l’habitude de trembler de ce coté.
Jean Jacques Démafouth est la personnalité qui était censée gérer les fonds du forum, dans la droite ligne voulue par la cheffe de l’Etat, c’est pour cela qu’il a été nommé comme coordonateur général du comité technique pour ne pas dire comité logistique, ce qui attirerait plus d’attention.
C’est seule que la présidence a décidé parce que si cela doit se faire de manière consensuelle, Jean Jacques Démafouth serait la dernière personne à qui, les forces vives de la nation auraient pensé et surtout la première qu’elles allaient éliminer dans la course.
Comme mentionné si haut, le système, censé guider et maintenir la gestion logistique, a été mis en place peu avant les consultations populaires à la base qui ont été tenues de bout en bout par Démafouth.
Il faut rappeler que pour les opérations des consultations populaires à la base, la location des véhicules, la gestion des fonds (perdiem et autres) pour les équipes de provinces et des pays où sont refugiés les Centrafricains étaient dans la main des ministres conseillers à la présidence qui pour la plus part ont été désignés chefs de délégation avec des millions en poche pour conduire les missions.
En plus, ceux des ministres conseillers à la présidence qui ont des véhicules ont réussi à faire louer ces pick-up et ceux qui n’ont pas, ils sont passés par des particuliers (sous-traitance). C’est ainsi que la location des véhicule était un marché caporalisé par les ministres conseillers à la présidence. Tout ceci est un circuit bien réfléchi par les proches de la cheffe de l’Etat et exécuté en première instance par Démafouth.
C’est ce système de gestion qui va être mis en œuvre bien que le meneur (Démafouth) choisi pour finaliser ce job, n’est plus à la commande du système.
La première phase de l’exécution du système est la nomination par arrêté des présidents des commissions. Les commissions les plus prometteuses sont tenues par le cercle des conseillers de la cheffe de l’Etat. Pour exemple, la commission accréditation, accueil et protocole est donnée à Mme Léonie Banga Bothy, conseillère en diplomatie à la présidence. Elle était lors des consultations populaires, chef de la délégation du Tchad.
La commission transport, logistique et énergie visiblement juteuse est confiée à Bruno Yapandé, conseiller à la présidence.
C’est encore une conseillère à la présidence qui est en charge de la commission communication. Il s’agit de Mme Antoinette Montaigne. En plus de ces personnalités directement liées à la cheffe de l’Etat, il y a les ministres qui ont été nommés présidents de commission. Au ministre de la sécurité publique Nicaise Samedi Karnou est confiée la commission sécurité. La commission hébergement et restauration est contrôlée par le ministre de la communication (Victor Waké) tandis que la commission thématique est sous la coupe du ministre de l’enseignement supérieur, Bernard Simiti.
Ces nominations parlent d’elles mêmes. Elles n’ont pas besoin d’être commentées. C’est pour cela que nous ne le faisons pas. Cependant, sans vouloir faire comme Dreyfus accuser mais nous voulons soulever un certain nombre d’interrogations.
D’abord pourquoi, la présidence de la République a du mal à débarrasser de l’aspect logistique donc financier du forum de Bangui ? Ensuite, pourquoi écarter les autres entités dans la gestion directe des fonds qui seront mis à disposition pour cette rencontre ? Enfin pourquoi vouloir lier par tous les moyens les conseillers à la présidence à l’argent de ce forum ?
Sylvestre Sokambi
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