La gestion de la transition centrafricaine par Catherine Samba-Panza et les affrontements du week-end dernier au KM5 à Bangui, occupent la Une des journaux centrafricains de ce mardi.
« Encore trois mois de tergiversations et Catherine Samba-Panza sera poussée à la démission », prédit le quotidien Le Démocrate estimant que « l'inertie de la transition est telle que au plan international il y a un réel agacement qui se masque sous des termes diplomatiques. Des énergies s'accumulent discrètement pour faire grande pression sur la présidente de la transition ».
Face à cette inertie, fait remarquer Le Démocrate, « on va (…) fixer une échéance de trois mois au gouvernement en place en vue de faire des avancées. Sans quoi, le sort de Catherine Samba-Panza risque d'être brutalement fatal. »
Toujours en politique, Le Confident s'est interrogé sur le Premier ministre en titrant : « Mahamat Kamoun sur les pas de ses prédécesseurs ? ».
« Nzapayéké (ancien Premier ministre de la transition) était arrivé et tout le monde lui a ouvert les bras y compris l'Alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT, principale parti d'opposition). Généralement les technocrates promus à cette époque ont accouché d'une souris », a fait remarquer le journal.
« Huit après, Catherine Samba-Panza a été obligée de revoir sa copie. Mais l'inquiétude de la communauté internationale ne fléchit pas », écrit ce journaliste.
Pour La Fraternité, cette inertie a fait que « la tête de Samba-Panza (a été) mise à prix au prochain sommet de Njamena ».
« Dans une certaine mesure il est fort possible que Catherine Samba-Panza se fait rattraper par ses erreurs, ses hallucinations et plus encore ses allégories politiques », commente la Fraternité.
A en croire La Fraternité, « si l'on connait le réseau de « Jeune Afrique » et comment les régimes sont faits et défaits en Afrique, les jours de Samba-Panza sont comptés au travers de l'inefficacité de son gouvernement. Un argument sur lequel les gens bondiront prochainement à Ndjamena ».
Le Démocrate est revenu dans sa parution de ce mardi sur les affrontements de vendredi et samedi derniers à Bangui. « Le Premier ministre Mahamat Kamoun hausse le ton après les orages soufflés par les hommes armés au KM5 », écrit le même journal.
Le Chef du gouvernement Kamoun qui veut faire de la sécurité de ces concitoyens sa tasse de thé, s'est rendu ce dimanche au KM5 pour se rendre compte de la situation qui a prévalu au KM5 dans le 3è arrondissement de Bangui ».
« Le Premier ministre se dresse comme pour dire un mot. Visage renfermé poings fermés. Il crache : trop c'est trop. Toujours Boy-Rabe, toujours KM5. Toujours ceux-là. La justice doit désormais faire son travail », a rapporté Le Démocrate.
Centrafric Matin a lui aussi rapporté dans ses titres les propos du Premier ministre selon qui « le gouvernement ne peut pas rester indifférents aux exactions . .. ». Pour ce journal, le KM5 surnommé « couloir de la mort », est resté, reste et restera ce qu'il est. Malgré la présence des forces étrangères Sangaris, Eufor-RCA et Misca