Mais pourquoi la politique ne nous enseigne t-elle pas en Centrafrique, notre beau Pays de tous les paradoxes ?
Quelqu’un me dira mais que se passe t-il encore? Et je répondrai que quelque chose se passe dans l’ignorance totale et volontaire du milieu politique centrafricain.
Certains de nos « donneurs de la mort », à l’approche du Forum de Bangui et de la signature des Accords de Nairobi, n’ont pas vu le vent tourné. Ils ne s’intéressaient qu’à leur petite personne sans appréhender l’intérêt supérieur de ces Accords par rapport au Forum. Pour eux, Nairobi se résume à la rencontre de deux personnalités en disgrâce, qui tenteraient de se refaire une santé, dans leurs propres intérêts personnels. De petits calculs entre deux frères ennemis qui tromperaient son monde.
Les commentaires des plus sévères, teintés de haine, ont jailli.
Nairobi à ouvert une vague de discussions sur la participation ou non des deux acteurs clé de la crise Centrafricaine au prétendu Forum devant trouver des voies de résolution à cette crise.
Pour les modérés ils doivent venir au Forum de Bangui puisque celui-ci se veut INCLUSIF et que leur présence à ces assises donnerait la possibilité au peuple de connaitre la vérité sur l’origine de ladite crise, afin que les complices et autres agents qui tapissent dans l’ombre puissent être démasqués. Et que le peuple puisse prendre ses responsabilité.
Par contre, les « extrémistes » opposent un NIET retentissant. Pour eux pas question que ces deux-là pointent leur nez car politiquement ils n’existeraient plus et que leur place seraient en prison. Au mieux, ils devraient connaître le même sort que celui du Libyen Mouamar Khaddafi, si ce n’est celui de Ben Laden, dont la dépouille aurait été jetée dans la mer, une fois lâchement assassiné par les Américains.
C’est justement cette dernière catégorie qui a retenu mon attention et qui fera l’objet de mon analyse.
Sont-ils sérieux?
Puisque selon moi il n’y a que le Dieu souverain qui a le pouvoir de vie ou de mort sur une personne. Mort physique ou politique j’entends.
Au cours de l’année dernière, en 2014, plus d’une fois une certaine presse piteusement orientée annonça la mort physique et politique de François Bozizé, tantôt décédé des suites de cancer ou de tout autre maladie incurable, quant ce n’était pas à Kampala ça ne pouvait être qu’à Nairobi. Pour eux, c’en était fini politiquement du bonhomme qui attendait son heure pour être reçu dignement dans un geôle de la CPI !
N’est-il pas bien vivant et en possession de tous ses moyens, pour son âge?
Pour Michel Djotodia, rien à dire, je préfère me réserver.
Regardons un peu notre Histoire.
Lorsque le Président David DACKO avait été renversé par le coup d’Etat de Jean Bedel BOKASSA, sa mort politique avait été proclamé, vu les relations qu’avaient son tombeur avec la puissance colonisatrice de notre pays. Mais politiquement David DACKO fut ressuscité, très curieusement par un gros poisson du nom de BARRACUDA. 1er démenti sur la mort politique.
André KOLINGBA devient Président. On proclame encore la mort politique de son prédécesseur sur la base des erreurs politiques de celui-ci, notamment sa remise du pouvoir à l’Armée, faisant de lui un lâche, un peureux, mais ce dernier, jusqu’à sa mort, avait animé, de part ses différents résultats lors des consultations électorales, la vie politique centrafricaine, jusqu’à sa disparition. Un autre démenti.
Avec les changements à l’Est et les bouler déments socio-politiques africains, soulignés par le discours opportuniste de François Mitterand, à la Baule, en Centrafrique, la gestion clanique et autocratique du pouvoir de André Kolingba finit par mettre les populations dans la rue contre ce pouvoir, qui sera renversé dans les urnes.
Le peuple souverain grand arbitre siffla la fin du match des Frères du RDC, faisant confiance aux Camarades de la République ou coule le lait et le miel de la victoire du MLPC, grand démagogue devant les hommes et devant l’Éternel.
Il y eut aussi proclamation de la mort du président André KOLINGBA et ses Frères du RDC.
Mais seulement il a suffit d’un laps de temps pour que le peuple puisse se rendre à l’évidence que ce ne sont que des aventuriers et grand menteurs. Le résultat ne s’était pas fait attendre pour que le déclaré mort politiquement Andre-KO ne réunisse un monde fou au stade omnisports. Les camarades aventuriers, menteurs et démagogue de la République où coule le lait et le miel n’ont jamais réussi à réunir autant dans un même lieu. Ce qui conduira à la perte de légitimité, de popularité et de la majorité par le MLPC. D’où apparition du syndrome du KOUDOUFARISME et le hold-up honteux du 1er tour KO . Un autre démenti.
D’ailleurs les Camarades de la Victoire sont mêmes aller plus loin pour demander la mort physique d’André Kolingba et la dissolution de son parti, le RDC. Sans succès!
Seul la mort de Dieu eut raison du général André Kolingba, qui doit se remuer dans sa tombe après le mariage incestueux de ses Frères avec leurs ennemis, ces Camarades qui les avaient pourchassé même en exil, après le 28 mai 2001. Le FARE et l’AFDT le prouvent si bien!
La aussi n’y aurait-t-il pas de leçons à tirer ?
Après le Sursaut patriotique du 15 mars 2003, l’adhésion massive du peuple et l’engouement populaire manifesté par la Marche de la fin mars 2003, traduisant le rejet du peuple des Camarades de la République de la Victoire où coule le lait et le miel, du MLPC, il y avait aussi eu la proclamation de la mort politique de ces derniers et de leur président le feu Président PATASSE. Vu le mal que ce parti et ses dirigeants ont fait au peuple Centrafricain. Mais il a suffit seulement de deux petites années pour que le MLPC et les Camarades de la République, assimilés à la vomissure du chien, puissent être au deuxième tour des élections. Un autre démenti.
Plus récemment lors des dernières élections, mêmes les usurpateurs et autres comploteurs de son propre parti, le MLPC, donnaient pour politiquement mort, le dernier apôtre feu Ange Félix PATASSE fut à la deuxième place, laissant loin derrière lui. Les orgueilleux, usurpateurs et fossoyeurs de la paix, sans avoir vraiment battu campagne. Ainsi, pour cacher leur honte, ces gens iront se réunir dans cette association criminelle dénommée FARE. N’est-ce pas une grande leçon et un grand démenti?
A la lumière de ces exemples, je suis tenté de croire et de confirmer que nombreux de nos contemporains ne savent pas lire et retenir les leçons de l’histoire politique de notre pays, sauf si ce n’est qu’une lecture de haine les rendant aveugles.
Nul ne peut prédire la fin ou la mort politique d’une personne si ce n’est Dieu lui-même, Maître des temps et des circonstances.
Il n’y a que la crainte d’un adversaire de taille et potentiellement redoutable qui conduit à de telles manœuvres funestes. Il suffit de voir les tractations en coulisse tendant à demander et obtenir « l’abdication » de certains dans la vie politique, par des agitations et autres manipulations judiciaires. Mise en œuvre de mécanismes d’interdiction de séjour du pays de ses ancêtres, quand ce n’est pas un diplomate qui devient agent propagandiste d’un autre candidat, foulant ainsi aux pieds les règles et us diplomatiques. Même en République bananière la neutralité devrait être en apparence respectée. Garanties de régularité et de transparence obligent pour une paix possible.
Pour finir nous devons être patients et observer. Peut-être qu’un autre grand démenti politique pourrait se manifester. Retenons surtout que seul Dieu a la capacité souveraine de décider de la vie ou de la mort d’une personne.
SÉVERIN VÉLÉ FAIMINDI AD NGUERRET AROUN