Trois femmes et un homme, accusés de sorcellerie, ont été enterrés vivants à Gbolo, un village de la commune de Begoua, à l’ouest de Bangui, allongeant la liste des actes liés à la justice expéditive qui a cours en Centrafrique en raison de l'absence de l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du territoire national.
A La suite du décès d'un jeune homme mordu par un serpent dans son champ, des jeunes du village de Gbolo se sont rendus chez un marabout qui a accusé les quatre personnes d'avoir ensorcelé le défunt.
Après avoir entrainé l'homme et les trois femmes hors du village, les jeunes gens ont creusé une fosse dans laquelle ils les ont jetés vivants. Ils ont ensuite refermé la fosse et se sont enfuis.
Ils sont activement recherché par la gendarmerie du PK 12. Le chef du village a promis d'aider les gendarmes à les retrouver.
Les actes de justice expéditive sont légions en Centrafrique, en dépit des mises en garde des associations des droits de l'homme.
La situation semble s'aggraver en raison de l'absence des gendarmes, des policiers et des forces internationales sur toute l'étendue du territoire national.
Les personnes condamnées sont généralement accusées de sorcellerie. Elles sont alors brulées vives ou enterrées vivantes.
BB/LMM/APA