Myramou* a un sourire discret sur son visage triste. Négligemment, elle pose la main sur son ventre avant de commencer à raconter son histoire. « J’étais détenue depuis des mois par les anti-balaka, dans un village en brousse, commence-t-elle avant de s’interrompre. Ils nous forçaient à travailler pour eux dans les champs. Ils nous battaient. Et puis moi ils m’ont… »
Sa voix s’éteint et elle troque le français pour le sango, sa langue natale : « … Ils m’ont violée », termine t-elle dans un souffle. Aujourd’hui, Myramou est enceinte de cinq mois. Son premier enfant. « Personne ne devrait avoir à subir ce genre de chose. Ce que j’ai dans mon ventre, je ne sais pas ce que c’est. Ce n’est pas à moi. »
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