La force onusienne en Centrafrique (Minusca) devrait recevoir rapidement des drones et des hélicoptères, a annoncé mardi le secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, au terme d’une visite de quatre jours dans le pays.
Les forces "seront dotées de drones pour la surveillance", a notamment déclaré M. Ladsous lors d’une cérémonie à Bangui marquant "l’atteinte de la pleine capacité opérationnelle" de la Minusca.
"La pleine capacité opérationnelle signifie que 90% des effectifs et du déploiement de la Minusca ont été atteints. La Force compte actuellement 8.500 hommes et prévoit d’en atteindre 10.000 avant la fin août. Quant à la force de police, qui compte actuellement 1.484 éléments, elle prévoit de réunir 1.800 policiers d’ici la fin d’août", selon un communiqué de l’ONU.
Une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée mardi a prolongé d’un an le mandat de la Minusca et porte le nombre de Casques bleus autorisés à opérer en RCA à 10.750 soldats et 2.080 policiers.
"La Minusca a développé un plan opérationnel d’urgence afin de soutenir les autorités nationales pour assurer la tenue des élections de manière sécurisée et en temps opportun, si possible avant août 2015. La protection des civils s’améliore de manière continue parce que nous avons développé des actions de protections ciblées et coordonnées", s’est félicité M. Ladsous.
"Le Forum de Bangui, qui sera suivi d’élections inclusives et crédibles, sera un élément clé dans la bonne conclusion de la transition", a conclu M. Ladsous en référence au forum qui doit réunir à partir de lundi des représentants de tout le pays pour trouver des solutions durables à la crise en Centrafrique.
Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir sous la pression internationale, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent opposant milices principalement chrétiennes anti-balaka, aux rebelles Séléka, essentiellement musulmans.
La présence de trois forces internationales - française européenne et onusienne - a permis de stabiliser la situation, sans réussir à pacifier l’ensemble du territoire.