Un officiel de la diplomatie angolaise a annoncé lundi que Luanda enverra ses troupes en Centrafrique pour prendre part à la Minusca. Ce sera la première participation de l’Angola dans une opération de maintien de la paix des Nations unies.
"Ce sera une participation avec l’envoi d’une force significative sur le terrain en réponse à une demande du gouvernement de transition de la République centrafricaine et des Nation unies, notamment des États-Unis". Le 29 septembre, Joaquim do Espirito Santo, le directeur Afrique du ministère angolais des Relations extérieures, a ainsi annoncé la participation des troupes angolaises dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca).
"Nous devons donner l’exemple et renforcer la présence de la mission afin d’assurer la paix dans le pays", a ajouté Joaquim do Espirito Santo, précisant que les troupes pourraient être sur place en décembre. Mais aucune précision sur l’effectif du contingent angolais n’a été communiquée.
Vendredi déjà, Manuel Vicente, vice-président angolais, qui représente son pays à la 69e Assemblée générale des Nations unies organisée jusqu’au 3 octobre à New-York, avait fait des déclarations dans ce sens. Et le 29 septembre, dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, il a même promis une "contribution effective à la paix et à la sécurité dans le monde" si son pays était élu membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, une position convoitée depuis longtemps par l’Angola.
Changement de cap
Il s’agit là d’un changement de cap dans la politique extérieure pratiquée par l’Angola ces dernières années. Jusqu’à présent, le pays, deuxième producteur de pétrole du continent derrière le Nigeria, limitait son action à une aide humanitaire, financière, voire de la formation militaire, refusant catégoriquement l’envoi de troupes.
La participation à la Minusca constituera donc une première dans l’histoire de l’Angola qui n’avait pas, jusqu’ici, pris part à aucune opération de maintien de la paix de l’ONU dans le monde.
... suite de l'article sur Jeune Afrique