L'armée française est éclaboussée par une affaire de viols présumés en Centrafrique. Paris a ouvert une enquête judiciaire après des accusations portées par plusieurs enfants qui auraient été abusés sexuellement par des militaires français de la force Sangaris. Les faits se seraient déroulés à côté de l'aéroport de Bangui entre décembre 2013 et juin 2014. « Si certains militaires se sont mal comportés, je serai implacable », a réagi le président François Hollande.
Les faits se seraient déroulés entre décembre 2013 et mai 2014, au camp de réfugiés de Mpoko, situé près de l'aéroport de Bangui. Ce camp accueille près de 20 000 réfugiés et il était, à ce moment-là, sécurisé par l'armée française.
Selon l'ONG Aids Free World, qui a pu se procurer un rapport interne de l'ONU sur ce cas, les victimes seraient des mineurs, âgés de 8 à 11 ans. Entre 12 et 15 enfants ont été interrogés et ont livré aux enquêteurs plusieurs détails sur leurs présumés agresseurs : il s'agirait de plus d'une dizaine de militaires qui auraient échangé de la nourriture, voire de petites sommes d'argent, contre des faveurs sexuelles.
Ce jeudi matin, le porte-parole du ministère de la Défense a voulu donner quelques clarifications sur ce dossier. Il a surtout donné une chronologie : en juillet 2014, les ministères des Affaires étrangères et de la Défense sont saisis par le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme. Le chef d’état-major des armées initie alors une enquête interne. En parallèle, la justice française ouvre aussi une enquête. Des gendarmes iront même enquêter sur place à Bangui.
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