Quatorze soldats français sont accusés d’avoir violé une dizaine d’enfants alors qu’ils étaient déployés dans le cadre de l’opération Sangaris en Centrafrique. Le parquet de Paris mène l’enquête depuis neuf mois. Des soldats tchadiens et équato-guinéens seraient aussi impliqués.
C’est un rapport interne de l’ONU qui a révélé les faits. Entre le 5 mai et le 24 juin 2014, une fonctionnaire du Bureau intégré des Nations unies en Centrafrique (Binuca) a réalisé une série de six entretiens avec des enfants vivant dans le camp de déplacés de l’aéroport de Mpoko à Bangui. Elle consigne ces propos par écrit et les transmet à sa hiérarchie. Mais aux yeux d’un responsable du Haut Commissariat de l’ONU pour les droits humains, ce rapport reste sans suite. Agacé de ce qu’il considère comme de « l’inaction » de la part des Nations unies, il décide alors de le transférer lui-même au ministère français de la Défense. Le gouvernement français aurait eu connaissance des accusations le 29 juillet, le parquet de Paris ouvrant une enquête préliminaire le 31 juillet.
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