Société
L’atelier umezumike travaille 24/24 et pourtant son fondateur n’a jamais eu de médaille en 29 ans de service
Publié le samedi 2 mai 2015 | Centrafrique Libre
© Autre presse par dr
L’atelier umezumike |
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L’atelier umezumike |
Les travailleurs centrafricains à l’instar de tous les travailleurs de l’espace francophone et de plusieurs autres pays au monde fêtent aujourd’hui la fête du travail. Il y a quelques jours la radio Centrafrique a diffusé les noms des personnalités choisies pour la traditionnelle remise de médaille qui se passe habituellement sur l’avenue des martyrs. Aussi curieux que cela puisse paraître, le nom du PDG de l’atelier Umezimike n’a pas été diffusé parmi les heureux gagnants. Ce sexagénaire qui n’est pas encore à la retraite, tient son atelier depuis 29ans après avoir acquis des expériences dans d’autres entreprises.
Spécialisé dans la soudure et la fabrication des portails métalliques, des grilles de protection et des portes blindées, les ouvriers de cette entreprises travaillent 24 /24 comme cela se passe sous d’autres cieux. D’ailleurs, c’est grâce au flash des étincelles de soudure que le reporter de Centrafrique libre qui se trouvait dans un taxi hier aux environs de 23 heures a pu se rapprocher des ouvriers. Ceux-ci étaient étonnés qu’un journaliste s’intéresse pour la première fois à leur activité. Le PDG n’était pas hier soir en tenue de travail. Il supervisait les deux ouvriers qui sont ses propres enfants. Interrogé, il a affirmé être en retard dans la livraison de la commande d’un de ses clients et qu’il avait l’habitude de travailler la nuit.
Ce dernier a affirmé avoir réalisé des travaux pour de nombreux dignitaires centrafricains mais regrette que ceux-ci, se tournent tous aujourd’hui vers les ouvriers camerounais. Il se dit capable de réaliser n’importe quel ouvrage s’il avait des matériels adéquats.
Alors qu’on parle de la reconstruction de la RCA, les autorités centrafricaines doivent promouvoir l’artisanat dans ce pays. Ce secteur peut non seulement drainer plusieurs emplois, mais aussi aider les nombreux jeunes qui ont pris les armes à se réinsérer dans cette société si désorganisée. Après le meilleur carrossier de Boyrabe, voici donc découvert les champions de la soudure dans un autre quartier populaire.
Ces travailleurs n’attendent qu’une chose: une reconnaissance de leur patrie. Ils souhaiteraient être un jour récompensés de leurs efforts constants.
Wilfried Maurice SEBIRO
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